En 2016, lors des manifestations contre la loi travail, un homme avait été frappé à coups de matraque par un membre des forces de l'ordre. Le policier a été condamné à deux mois de prison avec sursis. Les dommages et intérêts accordés ce jeudi sont jugés très insuffisants par l'avocat de la victime.
Météo du vendredi 25 janvier en Normandie : d’humeur maussade
Grisaille et humidité seront les maîtres-mots de ce vendredi en Normandie.
Thomas Dutronc s’offre l’ouverture de Jazz sous les pommiers
La surprise a vite été dévoilée. Thomas Dutronc et Les Esprits manouches feront l'ouverture du festival qui commencera le 24 mai 2019. Deux concerts sont prévus.
Gravigny : trois pensionnaires du foyer « empruntent » la voiture d’un éducateur

L’usine Carrier Transicold à l’arrêt, près de Rouen : des salariés en grève reconductible

À l’une des entrées de l’usine Carrier Transicold, les salariés en grève ont allumé un feu de palettes, jeudi 24 janvier 2019. (©Nicolas Gaillard / Le Bulletin de l’arrondissement de Rouen)
De loin, chacun peut apercevoir la fumée noire provoquée par deux feux de palettes allumées aux deux accès de l’usine Carrier Transicold, située aux abords de la route de Paris, à Franqueville-Saint-Pierre, près de Rouen (Seine-Maritime). Les klaxons de soutien de conducteurs de poids lourds circulant sur cette route très fréquentée se font aussi entendre.
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Débrayage… et grève
Après un débrayage de deux heures mercredi, près de 170 salariés ont décidé de se mettre en grève jeudi 24 janvier. L’origine de ce mouvement est partie de la base des travailleurs et non pas d’un appel syndical. La CGT qui représente 47 % des salariés de Carrier s’est donc décidée à y prendre part en encadrant cette grève.
Le mécontentement a démarré en décembre dernier après les annonces d’Emmanuel Macron à la suite du mouvement des Gilet jaunes. Ce jour-là, le président de la République a demandé aux entreprises qui le pouvaient de faire un geste pour le pouvoir d’achat de leurs salariés. Plusieurs d’entre elles ont versé une prime, mais cela n’a pas été le cas chez Carrier.
Lors d’une réunion du comité d’entreprise au mois de décembre, l’ensemble du personnel a sollicité la direction. Sans réponse pendant plusieurs semaines, la direction a demandé un délai de quelques jours mardi 15 janvier. Au début de cette semaine, les salariés ont appris que la multinationale américaine UTC (United technologies corporation) détenant Carrier leur a refusé cette prime.
Des négociations salariales dans l’impasse
Parallèlement à cette déception des salariés de Carrier, le mois de janvier est marqué par les négociations salariales entre la direction et les syndicats CGT, UNSA, FO et CFDT.
Les propositions des syndicats faites mercredi étaient recevables de la part de la direction de Carrier qui était prête à les valider. Mais ce jeudi matin, nous avons appris que l’Amérique (UTC, ndlr) ne validait pas les propositions sous prétexte qu’il y avait eu deux heures de débrayage la veille. Selon eux, cela s’apparentait déjà à un conflit, explique Christian Lesale, délégué CGT.
Grève reconductible
Dans une conjoncture sociale tendue avec des fins de mois difficiles, ce nouveau refus a été celui de trop pour les salariés de Carrier qui ont entamé une grève reconductible qui pourrait durer au moins jusqu’en début de semaine prochaine. Pour le moment, la direction de Carrier n’a pas répondu aux sollicitations de la rédaction.
Spécialisée dans le secteur d’activité de la fabrication d’équipements aérauliques et frigorifiques industriels, l’usine Carrier est le plus gros employeur de Franqueville-Saint-Pierre avec 510 salariés en CDI et près de 150 intérimaires. Le dernier mouvement de grève chez Carrier remonte à février 2010 : au bout de trois jours, les salariés avaient réussi à obtenir 80 euros d’augmentation sur un salaire de base.
Chômage et santé, un cocktail explosif au programme d’un colloque à Rouen
Le chômage tue chaque année 10 à 14 000 personnes en France. Mais la santé des personnes en recherche d'emploi est encore tabou. Un colloque a eu lieu ce jeudi 24 janvier à la cité des Métiers à Rouen avec les acteurs de l'emploi et de la santé dans la région.
Seine-Maritime : une forte odeur de gaz met en émoi l’agglomération d’Elbeuf
Ligue 1: le match Caen-Nantes reporté au 13 février
Le Stade Malherbe de Caen devait recevoir le FC Nantes à d'Ornano le samedi 2 février. Comme plusieurs rencontre ces dernières semaines, celle-ci est reportée en rasion de l'actualité sociale.
Réforme du lycée, suppression de postes : 400 professeurs dans les rues de Caen
Ce jeudi 24 janvier, les enseignants, professeurs et quelques lycéens ont répondu au mouvement national et ont défilé dans les rues de Caen pour défendre un service public de qualité. Les suppressions de postes, la réforme du lycée et du bac font craindre une déterioration de l'enseignement.
Tennis de table : le SPO Rouen accueille Pontoise au Kindarena, concurrent direct au podium

Lors des rencontres du SPO Rouen à domicile, au Kindarena de Rouen (Seine-Maritime), la compétition est accompagnée d’un dispositif festif : concerts, avec la chanteuse Nidcy Namite, pom-pom girls, lasers et fumigènes. (©C. LECORVEC)
C’est la rentrée pour les pongistes du SPO Rouen tennis de table. Après un mois de trêve, l’équipe pro accueille le club de Pontoise-Cergy AS, mardi 29 janvier 2019, au Kindarena, à Rouen (Seine-Maritime).
Des places à gagner. 76actu/Côté Rouen, met en jeu dix places (5 X 2) pour le match de tennis de table SPO Rouen-Pontoise, mardi 29 janvier 2019, à 19h15 au Kindarena (ouverture des portes à 18h30), à Rouen. Pour cela, il faut adresser un mail à l’adresse cote.rouen@publihebdos.fr, vendredi 25 janvier 2019, à partir de 8 heures, (en mentionnant, nom, numéro de téléphone et adresse). Les premiers à écrire seront sélectionnés et prévenus par mail.
Un couac en fin d’année
L’équipe a terminé l’année 2018 avec une première défaite à domicile (2 à 3), face à Hennebont, leader du championnat. « Ça a été une grosse baston, et le score n’est pas si mal, rapporte Julien Georges, coordinateur du projet professionnel au sein du club. En revanche, la défaite suivante, face à Saint-Denis (2 à 3 également), une équipe plutôt de milieu de tableau, est un point plus négatif. »
Pendant le mois sans compétition avec le club, les joueurs en ont profité pour se ressourcer, mais aussi pour participer à des compétitions en individuel.
Deux équipes au coude-à-coude
Mardi, au Kindarena, ils affronteront leur concurrent direct pour le podium – objectif affiché du SPO Rouen cette saison -, Pontoise-Cergy AS, actuellement à un point des Rouennais au classement. « Si on avait la bonne idée de gagner mardi, ce serai un signe fort… », estime Julien Georges.
Et comme toujours lors des rencontres à domicile, la compétition est accompagnée d’un dispositif festif : concerts (la chanteuse Nidcy Namite est à l’affiche mardi), pom-pom girls, lasers et fumigènes. Face à Hennebont en décembre, un pic de fréquentation (815 spectateurs) a été enregistré.
Seine-Maritime : mesures de sécurité à Rouen et au Havre en prévision de la manifestation des gilets jaunes
Rouen : le conducteur avait bu, roulait à vive allure et n’avait pas de permis

Le César 2019 de la meilleure musique originale pour le duo normand Blanchard et Greffe
Deux Rouennais récompensés aux Césars : Vincent Blanchard et Romain Greffe pour la bande originale de "Guy" le dernier film d'Alex Lutz.
Urgences d’Evreux : la sieste obligatoire dans l’emploi du temps des soignants
Les médecins et infirmiers de garde constatent depuis près de 2 ans les bienfaits de ces temps de repos obligatoires aux urgences d'Evreux. Ils ne nuisent pas à l'accueil des patients, bien au contraire.
Banque Alimentaire Saint Pierre de Varengeville
Reprise de la banque alimentaire dans la commune de Saint Pierre de Varengeville.
Nous remercions GRDF pour la remise d’un véhicule à titre gratuit pour effectuer cette distribution.
Manifestation sociale samedi 26 janvier 2019
La production de nuit reprend chez Renault Sandouville : 300 intérimaires embauchés

L’usine de Renault Sandouville, près du Havre, va à nouveau tourner la nuit. Une reprise d’activité qui entraîne l’embauche de près de 300 personnes. (Archives ©RT/76actu)
Bonne nouvelle pour l’emploi en Normandie ! Jeudi 24 janvier 2019, la direction de l’entreprise Renault située à Sandouville, près du Havre (Seine-Maritime), a annoncé l’embauche d’environ 300 personnes, lors du comité social et économique.
La production de nuit reprend
En tout, ce sont donc environ 300 intérimaires qui ont été recrutés et formés au fil des semaines. Ces nouveaux venus vont être affectés à la remise en marche la production sur la chaîne de nuit, qui avait été stoppée avant l’été en raison d’une trop faible cadence.
Le carnet de commandes du site de Sandouville, qui produit les utilitaires Trafic, se remplit donc de mieux en mieux. Pour répondre à cette demande croissante, 130 véhicules supplémentaires sortiront de l’usine chaque nuit, une cadence qui devrait être progressivement atteinte d’ici la fin du mois de janvier 2019.
Renault Sandouville en chiffres :
Le site emploie aujourd’hui 2 500 personnes, dont 20 % d’intérimaires. À l’heure actuelle, ce sont 514 véhicules qui sortent chaque jour de l’usine.
Bientôt des fourgons pour Mitsubishi
Une bonne nouvelle pour le site normand qui peut espérer continuer dans cette lancée à l’avenir. En novembre dernier, lors de la visite du président Emmanuel Macron sur le site Renault de Maubeuge (Nord), l’entreprise avait annoncé que l’usine de Sandouville assemblerait bientôt un nouveau fourgon Mitsubishi, basé sur le Renault Trafic.
Le volume de cette nouvelle production et les embauches qui pourraient en découler ou non n’ont pour le moment pas été précisées par l’entreprise.
VIDÉOS. À Rouen, les professeurs de collèges et lycées manifestent, « angoissés par les réformes »

Jeudi 24 janvier 2019, près de 500 professeurs de lycées et collèges de Seine-Maritime ont défilé à Rouen. (©SL / 76actu)
Yvetot, Buchy, Canteleu, Sotteville-lès-Rouen… Jeudi 24 janvier 2019, près de 500 professeurs venus d’une quinzaine de collèges et lycées de Seine-Maritime ont manifesté à Rouen. Opposés à la réforme des lycées voulue par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, ils prédisent « un fiasco ». Ils réclament aussi une meilleure reconnaissance de leur travail, réunis sous le mot d’ordre « Stop mépris ».
« Autour de 180 suppressions de poste sur l’académie »
Pas de doute pour ce professeur d’histoire de l’agglomération, « nous sommes tous angoissés par ce que va détricoter cette réforme ». Celle des lycées généraux, professionnels et du baccalauréat. Le remplacement, à la rentrée de septembre 2019, des filières par 12 spécialités inquiète Caroline, prof des Sciences de la vie et de la Terre militante des Stylos rouges :
Je travaille sur deux établissements. Je vais perdre des heures et peut-être redevenir remplaçante. J’ai eu mon Capes il y a huit ans. C’est encore une forme de précarisation.
Les pertes d’heures liées à la réforme impliquent « autour de 180 suppressions de poste sur l’académie »*, selon Claire-Marie Feret, secrétaire académique du Syndicat national des enseignements du second degré. Le Snes fait partie de l’intersyndicale qui a appelé à la grève, avec les branches éducation de la CGT et Sud.
VIDÉO. Claire-Marie Feret dénonce les « dégradations » qui découlent de la réforme des lycées :
Manif de profs à #Rouen : pour les manifestants, la réforme du lycée va creuser la fracture territoriale. Deux exemples par Claire-Marie Féret, secrétaire académique Snes : « À #Yvetot ou #Dieppe, pas de spé latin. Sur l’académie, aucun prof n’est formé à la spé numérique. » pic.twitter.com/Lf1bZkLhFI
— 76actu (@76actu) 24 janvier 2019
« Des inégalités entre les territoires »
Pour les professeurs mobilisés, l’inquiétude est renforcée par le flou qui entoure les futures conditions d’étude des lycéens. Claire-Marie Feret cite deux exemples « des inégalités engendrées entre les territoires » : « À Yvetot ou Dieppe, les élèves ne pourront pas du tout suivre de spécialité lettres classiques, plus de latin, plus de grec, ce qui prive une partie des élèves d’une option à laquelle ils avaient droit. »
Dans le cortège, on craint aussi l’impossibilité pour les élèves de suivre une spécialité qui ne serait pas dans le bouquet proposé par leur établissement. « Un élève ne peut pas gérer des cours entre deux lycées, et un lycée ne peut pas gérer la fusion de deux emplois du temps », explique-t-on sous les drapeaux CGT. Et bien sûr, l’hypothèse de cours par correspondance rebute : « L’idée est de les dégoûter de l’école à vie ? »
Comme à Caen ou au Havre, des Gilets jaunes se sont mêlés aux enseignants, « pour les soutenir ». Le point commun du pouvoir d’achat est réel, explique Pauline : « Les policiers ont eu 300 euros de prime. Ils la méritent, mais nous, on a rien, avec des salaires gelés depuis dix ans. Où est la justice ? »
*Jeudi à 16 heures, le rectorat n’avait pas encore répondu à nos sollicitation.
Sept véhicules incendiés dans l’enceinte d’un garage à Gonfreville-l’Orcher
Les assistant(e)s maternel(le)s plus mobilisé(e)s que jamais.
Les assistant(e)s maternel(le)s plus mobilisé(e)s que jamais.
Après une première grande journée d'action le 07 janvier devant les Pôles Emploi, les assistant(e)s maternel(le)s remettent cela le 02 février place Saint-Sever à Rouen, mais pourquoi cette grogne des Gilets Roses ?
C'est ce que nous allons voir avec un texte du collectif, puis en laissant la parole aux principal(e)s concerné(e)s :
Un texte du collectif des Gilets Roses :
Nous vous proposons ce texte, parfait résumé du nouveau problème des assistant(e)s maternel(le)s et qui provient d'un tract du mouvement des Gilets Roses :
"Le gouvernement a lancé le processus de renégociation de la convention UNEDIC, c'est dans ce cadre qu'il entend imposer plus de 3 milliards d'économie aux partenaires sociaux. Des économies drastiques qui ne sont pas sans conséquence sur le quotidien des assistantes maternelles.
Alors que jusqu'à présent, la perte d'une partie de son activité suite à un déménagement, l'entrée à l'école de l'enfant, ou la perte d'emploi du particulier employeur pouvait être compensée par Pôle Emploi, le scénario proposé par le MEDEF visant à diminuer le complément d'activité est totalement inadmissible pour des salariés qui permettent à des millions de français de faire garder leurs enfants et ainsi pouvoir aller travailler !
La réforme envisagée par le gouvernement va nous rendre encore plus précaire, refusons la régression sociale ! "
Parole aux assistant(e)s maternelles :

Le groupe facebook Assmats en colère du 76 et 27 contre la réforme du cumul emploi-chômage :
https://www.facebook.com/groups/554212238420728/
Et le groupe Assistants maternels en colère « Gilets Roses » :
https://www.facebook.com/groups/1942189282544547/
Nous donnons la parole à Claudy Eudeline assistante maternelle, membre de l'association Les Petites Gambettes à Petit-Quevilly :
Notre première revendication est la réforme pour le calcul du cumul-emploi-travail : c’est-à-dire lorsque nous perdons un contrat (entrée à l’école, déménagement ou autre) nous pouvons avoir une compensation de cette perte de salaire par une indemnisation du Pole Emploi en attendant de retrouver un contrat. Or ce nouveau calcul sera forcément à notre désavantage !!! Nous travaillons déjà bien plus que 39h/semaine payée entre 3€ et 3,50€ de l’heure!!! Donc le calcul est en fonction de ce salaire horaire déjà pas mirobolant.....
Les assmats en couple peuvent s’en sortir grâce au salaire du conjoint (s’il en a un) mais les assmats seules ne pourront pas !!! Imaginez .... vous touchez 1000€ un mois et dès le départ d’un enfant vous tombez à 600€ .... vous faites comment concrètement ????
Autre problème : la vaccination obligatoire des enfants ... si un parent dont vous gardez l’enfant ne veut pas faire vacciner son enfant - sans raison valable- vous ne devez plus accueillir l’enfant !!!! Donc vous devez démissionner !!!! Qui dit démission (pour faute de l’employeur certes) dit problème avec Pole Emploi pour faire valoir ses droits à indemnisation .... pas normal que l’employé (l’assmat) soit pénalisé dans ce cas de figure !!!
Ce métier est bien particulier : nous ne pouvons pas trouver d’employeur comme n’importe quel emploi.... les parents ne s’inscrivent pas au Pole Emploi comme employeur mais cherchent une assmat par le biais des listes éditées par les pmi ou les RAM (relai d’assistantes maternelles)...
...Et à Carole Fontaine, assistante maternelle, présidente/fondatrice des Petites Gambettes depuis 2002 et représentante des assistant(s) maternel(le)s en gilets roses pour les départements 76 et 27.
Nous somme un collectif d'assistant(e)s maternel(le)s national en "gilets roses" qui contestons contre la future réforme du cumul emploi-chômage en cas d'activité réduite ou conservé.
Je suis Carole Fontaine, assistante maternelle depuis 20 ans, présidente/fondatrice d'une association d'assistant(e)s maternel(le)s depuis 2002 sur Le Petit-Quevilly et la représente des assistant(s) maternel(le)s en gilets roses pour les départements 76 et 27. J'ai déjà organisé deux manifestations le 7 et 12 janvier pour justement commencer à faire bouger les choses. Nous avons eu l'aide de certains médias qui ont publié des articles et ça a permis d'alerter un peu les gens de notre département.
Grâce au groupe sur Facebook assistants maternels en colère " Gilets Roses" où nous sommes plus de 9000 membres, 2 syndicats (CGT et FO) nous soutiennent depuis le 14 janvier.
La ministre du travail, Muriel Pénicaud, souhaite revoir les règles de cumul à la baisse afin d'inciter la reprise d'emploi. Nous ne pouvons pas accepter que cette réforme passe pour notre profession.
Il ne faut pas oublier que nous ne pouvons pas nous inscrire dans les différentes boites d'interim, que nous ne pouvons pas rechercher du travail dans les annonces de Pôle emploi........... Non, car les parents ne vont pas chercher leur futur "assmat" dans ces établissements. Nous ne pouvons pas aller au devant de notre futur employeur pour leur proposer nos services. C'est le contraire qui se passe, nous devons attendre qu'un employeur se manifeste pour pouvoir postuler.
Si cette réforme passe, comment allons nous faire lorsque nous perdrons un ou deux contrats dû à l'entrée des enfants à l'école, déménagement ou autres ? Aujourd'hui nous pouvons percevoir, sous certaines conditions
(tel que perdre plus de 30% de notre salaire mensuel par exemple) une indemnité de 57% à 75% du revenu perdu. Demain, qu'allons nous avoir ?
Il y a de moins en moins d'enfants, trop de chômage (donc moins de particuliers employeurs), beaucoup trop "d'assmats" (assistant(e)s maternel(le)s) vu que Pôle emploi propose automatiquement aux chômeuses de devenir assistante maternelle pour faire baisser leur statistique. C'est un vrai métier et pas un métier
"bouche trou" ! Ce métier doit être fait par vocation !
Nous sommes de vrai professionnel de la petite enfance et les parents et les enfants ont besoin de nous.
Si cette réforme passe, nous ne pourrons continuer notre métier car nous ne pourrons plus vivre avec le peu que nous gagnons ! Comment feront les parents pour aller au travail si nous ne sommes plus là ?
Nous (assistants maternels en colère " Gilets Roses" ) avons écris de nombreux courriers qui ont été envoyés aux différents députés, la ministre du travail a répondu à coté et laisse le soin aux partenaires sociaux de prendre une décision par rapport à notre métier assez complexe.
Sa réponse n'étant pas du tout satisfaisante, nous continuons notre mobilisation pour que cette réforme ne passe pas car il n'est pas normal que le gouvernement fasse des économies sur notre dos et il faut prendre en compte la spécificité de notre métier et ses contraintes !!!
De plus, nous venons de recevoir une directive du département que si un parent employeur ne fait pas les 11 vaccins obligatoires à son enfant, nous devons démissionner pour non-respect de l'obligation vaccinale.
Trouvez vous logique qu'une assistante maternelle doit démissionner, aller devant les prud'hommes pour demander que cela passe en démission légitime et que ce n'est même pas sur que cela soit accepté ? Faut arrêter là !!!! Dans quel monde vivons nous ?
Et l'exonération des heures complémentaires et supplémentaires pour notre profession ? Nous sommes complètement dans le flou car notre rémunération étant assez complexe, PAJEMPLOI n'est pas à jour pour valider nos bulletins de salaire pour janvier ! Nous sommes le 23 janvier et personne pour expliquer aux parents comment ils vont faire pour trouver notre salaire de nos HC/S.
Et bien sur, cela n'es pas fini ! Le prélèvement à la source est repoussé pour 2020 pour les assistant(e)s maternel(le)s car trop complexe à mettre en route pour notre profession !
En résumé, ce à quoi doit faire face un(e) assistant(e) maternel(le) :
Liste proposée par Carole Fontaine :
- Faire face à des périodes de plus en plus sans demandes
- Faire face à des demandes très spécifiques (comme une amplitude horaire très importante : commencer à 5 h 00 du matin et terminer à 22 h 00, travailler 6 jour sur 7, accepter un contrat de travail de 15 h 00/semaine sans pouvoir accueillir un autre enfant car les jrs d'accueil sont aléatoires........)
- Adapter notre logement pratiquement comme une crèche mais sans subvention
- Faire face à de nombreux impayés de la part de nos employeurs
- Des employeurs qui sont complètement perdus sur les contrats de travail
- RAM (Relai d'Assistants maternels) qui raconte n'importe quoi tel que payement des cp 10%/mois alors que c'est illégal, calculer le salaire de l'assmat en partant sur du net mais c'est illégal et après, c'est l'assmat qui doit se dépatouiller avec les prud'hommes, si bien sur elle ose y aller!
- Travailler 50h/semaine pour arriver à 1000€
- Les aberrances de certains PMI lors des visites (là, il y en a un paquets)
- Les formateurs (pour la formation des assmats) qui racontent également n'importe quoi (le même problèmes que le RAM)
- Perte de salaire lorsqu'un enfant part à l'école mais pas de complément car il n'y a pas de rupture de contrat
- Pas de médecine de travail .......................................................Etc
Donc pour tout ces motifs nous allons nous battre. Nous sommes resté(e)s trop longtemps sans rien dire !
Voyons les divers réponses apportées par la ministre du travail et le président de l'Assemblée Nationale :
Justice sociale comme demande, et précarité et balayage des problèmes comme réponse, on comprend mieux la grogne des "assmats", mais il est important de rappelé que les problèmes ne datent pas d'hier, et que de nombreuses journées d'action ont eu lieu depuis de très nombreuses années, et que la réponse est souvent la même, l'ignorance de leurs problèmes, voir une progression de la précarisation. Parfois ce sont leurs droits vis à vis des parents employeurs qui sont visés, parfois les services liés (RAM etc...) dont on coupe les budgets, parfois aussi c'est le sérieux de leur profession qui est remis en cause par certains, qui sans doute considère que ce n'est pas un "vrai travail"...
Toutes ces raisons font qu'aujourd'hui plus que jamais, les assistant(e)s maternelles ne lâcheront pas le combat pour une certaine justice sociale qu'elles et ils mènent, et il est certain que les dernières annonces sur la convention UNEDIC ne vont pas dans ce sens.