Auteur/autrice : Articles du magazine Patrimoine Normand

Millénaire de Caen, le programme se précise !

L’église Saint-Pierre de Caen. (© Stéphane William Gondoin)

Voici déjà plusieurs mois que nous vous en parlons : la préfecture du Calvados célébrera en 2025 le millénaire de sa naissance. Ou, plus exactement, le millénaire de sa première mention, dans une charte du duc de Normandie Richard II en faveur de l’abbaye Saint-Père de Chartres. Des fâcheux objecteront sans doute que ce document n’est pas exactement daté puisque sa rédaction se situe entre 1021 et 1025. Mais le Covid-19 a perturbé le calendrier, et il faut bien choisir un moment de commémoration, voire de communion, entre les Caennais et plus globalement tous les Normands.

Et l’on en sait plus sur certains événements. À partir du 20 mars d’abord, un spectacle immersif retracera les dix siècles d’histoire de la ville à travers plusieurs tableaux ; rendez-vous à la salle de l’Échiquier du château. Du 21 au 28 mars ensuite, les Journées de l’Histoire proposeront des conférences, des panels, ou des tables rondes autour de quatre thématiques : Caen, échanges culturels et économiques intra-européens ; Caen, ville intellectuelle ; Caen, les sociétés caennaises ; Caen, son environnement. Le 9 mai 2025, une grande parade festive traversera la ville pendant plusieurs heures, et le week-end du 27 au 29 juin sera consacré à la mer et au littoral. Enfin, au mois d’octobre, trois solistes de renommée internationale donneront un concert. Le tout sur fond d’œuvres d’art et de manifestations diverses proposées dans toute la cité. Quant à nous, nous ne manquerons pas de vous proposer un dossier complet dans l’un de nos prochains numéros !

 

Tous renseignements sur le site Internet www.millenairecaen2025.fr
 
Article publié dans Patrimoine Normand n°131 (octobre-novembre-décembre 2024), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin

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L’hôpital Mémorial France – États-Unis de Saint-Lô

Exposition « L’hôpital Mémorial France – États-Unis de Saint-Lô un hôpital pour la vie » au musée d’art et d’histoire de Saint-Lô. Paul Nelson devant la maquette de l’hôpital lors de l’inauguration, le 10 mai 1956. (© Archives du centre hospitalier Mémorial France – États-Unis, Saint-Lô)


DATE
Du 19 octobre 2024 au 5 janvier 2025.
LOCALISATION :
SAINT-LÔ (50).

 

 

Plongez dans l’histoire du plus moderne des hôpitaux d’après-guerre ! Du 19 octobre 2024 au 5 janvier 2025, découvrez l’exposition dédiée à l’hôpital Mémorial France-États-Unis de Saint-Lô et aux innovations visionnaires de son architecte Paul Nelson.

Le « plus intéressant projet d’après-guerre », « l’hôpital le plus moderne de France, voire d’Europe », les superlatifs ne manquent pas pour décrire le nouvel hôpital de Saint-Lô, reconstruit avec l’aide financière américaine.

Inauguré en 1956, cet établissement hospitalier se veut la synthèse des recherches contemporaines sur l’amélioration des conditions de travail du personnel de santé, des innovations technologiques et de la built-in colour therapy. La polychromie, que l’on doit à Fernand Léger, et l’intégration des arts dans cet hôpital sont effectivement l’une des avancées majeures du projet.

Première exposition entièrement consacrée à l’établissement saint-lois, celle-ci présente, après une brève remise en contexte, ces innovations technologiques et ces partis pris artistiques par le biais d’archives inédites ainsi qu’à des reconstitutions d’ensembles mobiliers (salle d’attente, chambre d’enfant) rendues possibles grâce au partenariat exceptionnel du centre hospitalier Mémorial France – États-Unis.

 

Musée d’art et d’histoire de Saint-Lô. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Musée d’art et d’histoire de Saint-Lô. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Exposition « L’hôpital Mémorial France – États-Unis de Saint-Lô un hôpital pour la vie»
Jusqu’au 5 janvier 2025
> Du mardi au dimanche de 14h à 18h
Musée d’art et d’histoire
La Source
Place du Champ de Mars
50000 SAINT-LÔ
Tél.?: 02 33 72 52 55
www.saint-lo.fr

Article publié dans Patrimoine Normand n°131 par Rodolphe CorbinRodolphe Corbin
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Exposition « André Mare – Visions équines » à Argentan

Exposition « André Mare – Visions équines ». Ophélie Gélu, médiatrice culturelle au musée Fernand-Léger – André-Mare. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


DATE
Jusqu’au 3 novembre 2024.
LOCALISATION :
Argentan (61).

 

 

Découvrez l’univers passionnant d’André Mare et son lien profond avec le cheval à travers l’exposition « Vision Équine », visible jusqu’au 3 novembre à Argentan. Un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’art et de nature !

L’exposition explore la relation profonde entre André Mare et le cheval, un thème récurrent dans son œuvre. On retrouve cet animal dans ses premiers croquis, objet d’une véritable passion de Mare, qu’il exprimera tout au long de sa carrière à travers différents styles et supports.

Les visiteurs pourront découvrir comment l’artiste saisit avec finesse la force et le mouvement du cheval, qu’il soit au repos ou en pleine action. Ils auront également l’occasion d’admirer des œuvres cubistes où Mare déconstruit les formes du cheval, dévoilant des aspects plus abstraits et modernistes. En lien avec sa région, l’exposition évoque aussi le haras national du Pin, un lieu que Mare a souvent fréquenté. Inscrit à l’école du Parfait cavalier par son père, il a régulièrement représenté ce site emblématique dans ses œuvres. Un autre volet de l’exposition examine la relation entre l’homme, le cheval et le sport à travers des scènes telles que le polo, où Mare illustre l’harmonie entre le cavalier et sa monture.
 

Exposition « André Mare – Visions équines ». (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Exposition « André Mare – Visions équines ». (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Exposition « André Mare – Visions équines »
Jusqu’au 3 novembre 2024
> Du mardi au dimanche de 13h30 à 17h
Musée Fernand-Léger – André-Mare
6, rue de l’Hôtel de Ville
61200 ARGENTAN
Tél. : 02 33 16 55 97
musees-argentan.fr
musees-argentan.fr

 

Article publié dans Patrimoine Normand n°131 par Rodolphe CorbinRodolphe Corbin
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La Reconstruction, une architecture à préserver

Le Havre : intérieur de l’église Saint-Joseph. Inaugurée en 1957, elle est un symbole de la modernité voulue par le célèbre architecte Auguste Perret. (© Fred Romerro – CC BY-SA 2.0 – Wikimedia commons­)


Michel Levron.

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Michel Levron.

 

C’est un patrimoine dont on parle peu : la reconstruction faite après la Seconde Guerre mondiale. Bien sûr, le temps pressait, parfois au détriment de la qualité architecturale. Mais cette période a également été l’occasion de « refabriquer » la ville et d’innover. À l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement, et pour contribuer à protéger ce patrimoine, la Fondation du patrimoine a tenu à faire de la « Reconstruction » le thème de son premier « Trophée du patrimoine normand ».

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, près de 25 % du parc immobilier est détruit. Contrairement à la guerre 14-18, l’ampleur des destructions est inédite. Par sa position stratégique, la Normandie est durement frappée. Certains centres-villes sont anéantis. De très nombreuses villes devront être reconstruites, parfois presqu’en totalité. Ce fut par exemple le cas de Saint-Lô, « capitale des ruines », mais aussi de Caen, Rouen, Évreux, Lisieux, Le Havre dont le centre, reconstruit par Auguste Perret, est inscrit en 2005 au patrimoine mon…

 

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Le parc-jardin de la sente des Rivières à Montivilliers

L’entrée occidentale du parc-jardin de la sente des Rivières. (© Stéphane William Gondoin.)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Stéphane William Gondoin.

 

Au pied du clocher roman de l’antique abbaye de Montivilliers, (re)fondée il y a presque mille ans par le duc de Normandie Robert le Libéral (1027-1035), coule la Lézarde. Longue de 14,5 kilomètres, cette modeste rivière était autrefois le dernier affluent de la Seine qu’elle rejoignait naturellement après la traversée d’Harfleur1. Les aménagements récents du parc-jardin de la sente des Rivières permettent de comprendre son histoire et les écosystèmes qu’abrite son cours.

Ne vous fiez pas aux apparences : malgré son air paisible et son nom qui fleure bon les longues siestes estivales, la Lézarde reste un cours d’eau aux colères redoutables. Le 5 décembre 2023, elle est ainsi sortie de son lit pour la troisième fois en un quart de siècle, causant l’inondation du centre-ville de la commune avec, à la clef, la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. En cause, toujours les mêmes facteurs : des pluies torrentielles, mais aussi l’activité humaine, notamment l’artificialisation des sols.

 

Un projet d’ampleur

C’est précisément afin de pallier – au moins partiellement – ce genre de risque, qu’il convient de favoriser la renaturation des zones potentielles de débordement de nos cours d’eau en amont des agglomérations. Tel est le cas de ce « parc-jardin de la sente des Rivières », inauguré le 25 mai 2024. D’une superficie d’en…

 

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Le moulin d’Andé – À la source de l’inspiration

Le moulin d’Andé est un lieu de plénitude, témoin d’une belle effervescence culturelle. (© Moulin d’Andé)


Virginie Michelland

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Virginie Michelland.

 

Le moulin d’Andé constitue un « témoignage technique insigne » sur le système de roue pendante, autrement dit, ajustable à la hauteur de l’eau. (© Chantal de Crombrugghe)
Le moulin d’Andé constitue un « témoignage technique insigne » sur le système de roue pendante, autrement dit, ajustable à la hauteur de l’eau. (© Chantal de Crombrugghe)

Blotti dans une boucle de la Seine, le moulin d’Andé est un lieu de plénitude où le bruissement des feuillages et le murmure de l’eau portent l’écho de notes de musique et de conversations passionnées.

Un moulin unique en son genre

Si nombre de « moulins à eau faisant blé et farine » ont maillé la Seine, celui d’Andé résulte d’un système rare et ingénieux de roue pendante. Immergée dans le lit du fleuve, elle est ajustable au niveau de l’eau grâce à un système de tiges de relevée, reposant sur huit vis de levage. Aujourd’hui fixés en position haute, les mécanismes pourraient aisément reprendre du service.

Roue et rouages, arbre vertical et vérins à vis, sans oublier le mobilier (meules dormante et tournante, coffre en bois contenant la mouture, aussi appelé « archure ») constituent, selon Patrick Sorel, un « témoignage technique insigne » sur le fonctionnement d’un moulin. Quant à la maison du meunier, elle a traversé les siècles en conservant ses lucarnes et des graffiti toujours émouvants.

La préservation de cet ensemble, prolongé ultérieurement par une enfilade de bâtiments qui cultivent une unité de style et de matériaux par rapport aux autres constructions, est un défi relevé avec passion, avec le soutien de l’Agglomération Seine-Eure. Les deux piles et les éléments de la maison du meunier sont inscrits au titre des monuments historiques en 1995. Une protection renforcée la même année par un classement du moulin lui-même et de son méca…

 

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Pommes, cidre et cidriculture en Normandie

Fort en pommes : pommes, cidre et cidriculture en Normandie. (© Damien Bouet)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Damien Bouet.

 

Les Normands embarquent un tonneau pour partir à la conquête de l’Angleterre. Le texte en latin indique « Ceux-ci portent des armes aux navires et ici ils tirent un chariot avec du vin ou des armes », le vin ici mentionné ne serait-il pas du vinum è pomis, du « vin de pommes », comme cité par Pline l’Ancien ? (Tapisserie de Bayeux © Bayeux Museum)
Les Normands embarquent un tonneau pour partir à la conquête de l’Angleterre. Le texte en latin indique « Ceux-ci portent des armes aux navires et ici ils tirent un chariot avec du vin ou des armes », le vin ici mentionné ne serait-il pas du vinum è pomis, du « vin de pommes », comme cité par Pline l’Ancien ? (Tapisserie de Bayeux © Bayeux Museum)

Tandis que les pommiers se déchargent tranquillement de leurs pommes, comme chaque année, on voit sur nos routes de campagne le drôle de ballet des presses ambulantes, succédant parfois à la bouillotte. Boisson du quotidien il y a encore vingt ans, le cidre abreuve les Normands depuis le Moyen Âge.

Aujourd’hui quelque peu exclu des habitudes de consommation des Français, le cidre reste un emblème de la gastronomie normande. La Normandie est d’ailleurs l’une des principales régions cidricoles de France et compte neuf AOC1. Nos pommeraies produisent chaque année entre 150 000 et 200 000 tonnes de pommes à cidre, soit 65 % de la production française.

 

Histoire du cidre en Normandie

Connue et consommée depuis la plus haute Antiquité, la pomme est appréciée à travers toute l’Europe depuis la nuit des temps. L’archéologie atteste que les pommes sauvages étaient consommées par les chasseurs-cueilleurs au Mésolithique, et on identifie des pépins de pommes dans des silos du Néolithique. Au Ier siècle, Plutarque explique que « […] la pomme lui paraissait être le seul parmi les fruits de ce genre à posséder la beauté résultant en fait de la réunion de toutes les qualités ». Pline l’Ancien parvient à en répertorier environ cent variétés. Symbole de pureté et de jeunesse, on la retrouve dans de nombreux mythes. Chez les Celtes, la pomme est le fruit de l’Autre Monde, qui donne accès à l’immortalité. Chez les Grecs, Hercule dérobe des pommes d’or dans le jardin des Hespérides. Dans la mythologie nordique, les pommes d’Iðunn, déesse de l’éternelle jeunesse, ont le pouvoir de rajeu...

 

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Abbaye Saint-Wandrille & l’héritage des siècles

Vue de l’ensemble des bâtiments conventuels et de l’église abbatiale. (© Abbaye Saint-Wandrille)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Stéphane William Gondoin.

 

Vitrail représentant saint Wandrille, en léglise Notre-Dame de Caudebec-en-Caux. (Photo Rodolphe Corbin  Patrimoine Normand)
Vitrail représentant saint Wandrille, en l’église Notre-Dame de Caudebec-en-Caux. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Appelée à l’origine Fontenelle, du nom de la petite rivière qui l’alimente, l’abbaye Saint-Wandrille naît au cours de la grande vague de fondations monastiques du VIIer siècle en val de Seine. Désormais connue sous le nom de son fondateur, elle abrite encore de nos jours, malgré les vicissitudes de l’Histoire, une communauté vivante de moines bénédictins.

C’est à la cour de Dagobert Ier (623-639) qu’un certain Audoenus fait la connaissance de Wandregisilus1 et de Philibertus. Ces trois personnages appartiennent à la haute aristocratie franque et occupent des postes importants dans l’administration du roi mérovingien. Mais ils partagent surtout une foi inébranlable et éprouvent un attrait pour le monachisme, alors revitalisé par l’Irlandais Colomban, dont le souffle déferle sur toute la Gaule. Audoenus (saint Ouen) devient archevêque de Rouen en 640 ; les deux autres le rejoignent quelque temps plus tard. Philibert2 fonde les monastères de Jumièges (v. 654) pour les hommes, Pavilly et Montivilliers pour les femmes (respectivement v. 660 et v. 684). Wandrille fonde l’abbaye de Fontenelle (649), puis celle de Logium (Caudebec-en-Caux) pour les femmes. Vers 662, il pousse un autre aristocrate, Waninge, à implanter une communauté de femmes à Fécamp.

 

La première fondation

Fontenelle se développe sur un fisc royal concédé par le souverain mérovingien Clovis II (639-657), fils et successeur de Dagobert en Neustrie. Wandrille y établit rapidement plusieurs sanctuaires dédiés aux saints Pierre, Paul et Laurent ainsi qu’un oratoire consacré à saint Amans, répu…

 

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La Mora – Un projet fou en Normandie

Sur le chantier naval à Honfleur. Équarrissage d’une grume de chêne à la hache pour réaliser la quille de la Mora(© Club Photo de Honfleur)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Damien Bouet.

 

« Ici, le duc Guillaume, dans une grande navigation, franchit la mer et vint à Pevensey. » La Tapisserie de Bayeux expose l’unique représentation iconographique de la Mora, reconnaissable à son fanal en tête de mât. (© Bayeux Museum)
« Ici, le duc Guillaume, dans une grande navigation, franchit la mer et vint à Pevensey. » La Tapisserie de Bayeux expose l’unique représentation iconographique de la Mora, reconnaissable à son fanal en tête de mât. (© Bayeux Museum)

La Mora, navire amiral du duc Guillaume lors de la conquête de l’Angleterre, est uniquement connue par les textes médiévaux et la Tapisserie de Bayeux. Cependant, à Honfleur, l’association du même nom a lancé le projet fou de construire ce bateau mythique. S’il ne s’agit pas d’une réplique, puisqu’aucune trace du navire ne nous est parvenue, cela reste un projet d’une ampleur gigantesque qui permettra à chacun de mieux comprendre l’ingéniosité des charpentiers de marine du XIe siècle. Après dix-huit mois de travaux de réhabilitation, le site de construction du navire est ouvert au public depuis le 23 mars 2024.

La Mora historique

La Mora est connue par la Tapisserie de Bayeux, cependant seul le Catalogus suppeditantium naves ad expeditionem Willelmi comitis in Angliam donne le nom du navire et son commanditaire : « Mathilde qui fut ensuite reine, l’épouse du même duc, fit construire pour la gloire du duc un navire qu’on appelait Mora dans lequel le duc lui-même fit la traversée. »

De même, c’est Orderic Vital qui nous livre l’origine de son esturman. Il narre la rencontre à Barfleur entre le duc-roi Henri Ier et un riche personnage nommé Thomas, lequel aurait dit : « Étienne, fils d’Airard, fut mon père. Toute sa vie, il servit le vôtre sur la mer. C’est lui-même qui conduisit son vaisseau voguant vers la conquête de l’Angleterre. » Le capitaine serait donc un Barfleurais. Il aurait d’ailleurs été récompensé de sa fidélité par le duc Guillaume, puisque l’on retrouve un Stephanus Eirardi Filius dans le Domesday Book, fieffé de plusieurs domaines dans le Berkshire. La tradition locale estime que le navire, tout comme son pilote, viendrait de Barfleur. Cependant, si l’origine du capitaine semble vérifiée, celle du bateau ne l’est pas, car aucune source ne men…

 

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L’épopée des Normands d’Italie : de l’ascension au crépuscule

Roger II, roi de Sicile, couronné par le Christ en personne. Une nouvelle monarchie de droit divin… (© Pixelfehler – Domaine public – Wikimedia commons)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Stéphane William Gondoin.
 
 
Chapelle palatine, à Palerme, au carrefour d’une multitude de cultures. (© Pistillo99 – Domaine public – Wikimedia commons)
Chapelle palatine, à Palerme, au carrefour d’une multitude de cultures. (© Pistillo99 – Domaine public – Wikimedia commons)

Les disparitions de Robert Guiscard et de Roger de Hauteville pourraient marquer un tournant fatal dans l’histoire des Normands d’Italie, tant ces deux personnages acquirent une dimension exceptionnelle et laissèrent un vide immense derrière eux. Il n’en fut cependant rien, avec une apogée encore à venir sous le principat de Roger II. Et puis vint l’heure du déclin et de la chute, sous les coups d’un « Cyclope sanguinaire ».

Quelle carrière pour les descendants de Tancrède de Hauteville, modeste seigneur du Cotentin, dont le souvenir aurait sombré dans la nuit des temps s’il n’avait engendré pareille descendance ! Partis de rien, ses fils s’illustrèrent et s’imposèrent contre des ennemis infiniment plus puissants qu’eux. Du moins en apparence… Ils surent jouer des antagonismes locaux entre princes lombards, sur l’impopularité des autorités byzantines et les divisions entre musulmans. Cela n’empêcha nullement les rivalités normandes internes, débouchant régulièrement sur des conflits armés qui auraient pu hypothéquer leur réussite. Néanmoins, comme en Normandie à la même époque, un pouvoir central fort amena une cohésion de groupe et développa une capacité à mener des entreprises collectives, même les plus har…

 

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Le triomphe des Hauteville – Le duc et le Grand Comte

Robert Guiscard et Roger de Hauteville. Image romantique, dans Les marins illustres de la France, Léon Guérin, Paris, 1861. (Collection particulière)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Stéphane William Gondoin.
 
 

Du statut de simples pions à leur arrivée dans la péninsule Italique, les Normands sont passés à celui de maîtres de l’échiquier dans la plupart des territoires situés au sud de Rome. Reste maintenant à éliminer les dernières pièces ennemies et à mater l’ensemble de leurs adversaires, musulmans de Sicile inclus.

En 1057, Onfroi de Hauteville passe à son tour de vie à trépas et confie la régence à Robert, au nom d’Abélard, son jeune fils. Certes, Guiscard veille sur l’enfant, auquel il aurait fort bien pu arriver un malencontreux accident… Il profite néanmoins de l’opportunité pour revendiquer le titre comtal et la primauté sur les Normands de Pouille, au grand dam de Pierre de Trani qui entre une fois encore en rébellion. Une nouvelle confrontation armée sera nécessaire pour faire rentrer celui-ci dans le rang. Afin de mieux ancrer son autorité, sa légitimité, mais aussi préparer l’annexion de la dernière ville lombarde indépendante, Robert répudie sa première femme, une Normande nommée Auberée, qui lui avait donné un fils, Bohémond. En 1058, il épouse en secondes noces la sœur de Gisulf, fils et successeur de Guaimar IV à la tête de la principauté de Salerne. Voilà Robert, déjà en position hégémonique autant en Pouille qu’en Calabre, en bonne place pour s’accaparer Salerne. Ne lui manque que la reconnaissance de son statut par une autorité incontestable. Et c’est du Saint-Siège qu’elle va arriver.
 

Des débuts difficiles

Que faire de tous ces garçons, quand le modeste fief familial ne pourra revenir qu’à un seul d’entre eux ? Les aînés tranchent : ils partiront chercher fortune sous d’autres cieux, et Serlon héritera de la seigneurie paternelle de Hauteville.

Ce n’est pas Rainolf Drengot qu’ils servent d’abord, mais, comme la plupart de leurs prédécesseurs, un prince lombard, en l’occurrence celui de Capoue. En 1038, probablement à l’instigation de Guaimar IV de Salerne, sous les or…

 

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Les Hauteville – Du Cotentin à la Méditerranée

La famille de Hauteville au grand complet représentée sur la Broderie de Pirou, qui raconte l’épopée des Normands en Italie. (Fondation de la Lucerne d’Outremer)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Stéphane William Gondoin.
 
 

Les appels de Rainolf Drengot à ses compatriotes se répandent sûrement un peu partout en Normandie, mais c’est dans le Cotentin qu’ils vont avoir le plus de conséquences. Tombés dans les oreilles des aînés de la fratrie des Hauteville, ils déclenchent un exode massif des garçons de la famille, appelés à jouer un rôle décisif dans la fondation du puissant royaume de Sicile.

Douze ! C’est le nombre de fils engendrés par messire Tancrède, chevalier de Hauteville (aujourd’hui Hauteville-la-Guichard, Manche) et ses deux épouses, auquel s’ajoute au moins une fille. De sa première femme, Murielle, naquirent Guillaume, Drogon, Onfroi, Geoffroi et Serlon. Son second mariage avec Frésende s’avère encore plus fertile : viennent au monde Robert, Mauger, Guillaume, Alverède, Hubert, Tancrède et Roger.
 

Des débuts difficiles

Que faire de tous ces garçons, quand le modeste fief familial ne pourra revenir qu’à un seul d’entre eux ? Les aînés tranchent : ils partiront chercher fortune sous d’autres cieux, et Serlon héritera de la seigneurie paternelle de Hauteville.

Ce n’est pas Rainolf Drengot qu’ils servent d’abord, mais, comme la plupart de leurs prédécesseurs, un prince lombard, en l’occurrence celui de Capoue. En 1038, probablement à l’instigation de Guaimar IV de Salerne, sous les or…

 

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La conquête normande de l’Italie du Sud et de la Sicile

Ils étaient quarante… Les premiers Normands en Italie. (© Pixelfehler – Fondation de la Lucerne d’Outremer – DAO Patrimoine Normand­)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Stéphane William Gondoin.
 
 
Le golfe de Salerne de nos jours. Selon le mythe des origines, c’est ici qu’aurait débuté l’épopée des Normands en Italie. (© Golfodisalerno – CC BY-SA 4.0 – Wikimedia commons)
Le golfe de Salerne de nos jours. Selon le mythe des origines, c’est ici qu’aurait débuté l’épopée des Normands en Italie. (© Golfodisalerno – CC BY-SA 4.0 – Wikimedia commons)

C’est l’autre grande conquête des Normands au XIe siècle. Il y a mille ans de cela, des guerriers, pour la plupart membres de la petite noblesse, ont abandonné les rives verdoyantes de la Manche pour s’en aller quérir fortune sous le chaud soleil méditerranéen. En un peu plus d’un siècle, ils fondèrent un royaume solide, à la croisée des mondes arabe, byzantin et lombard, y apportant leur touche d’originalité pour forger une civilisation brillante. Voici l’histoire de ces hommes descendus du Nord, sur fond d’aventures épiques !

Il existe une différence fondamentale entre la conquête de l’Angleterre et celle de l’Italie méridionale : la première fut menée par un chef d’État s’appuyant sur la puissance de son duché, fort de l’aide d’alliés assoiffés de richesses, tels les Flamands, les Bretons, ou les Français (au sens de l’Île-de-France) ; la seconde fut le fait de petits groupes isolés, arrivés au fil des décennies, qui n’avaient à l’origine d’autres atouts que leur science du combat, leurs bras vigoureux, une bonne épée et un bouclier. En territoire étranger, dont aucun ne parlait les différentes langues (grec, arabe, divers dialectes romans italiques), ils ont su s’adapter à un environnement constamment hostile et profiter des rivalités entre ethnies ou barons locaux. À l’origine acteurs mineurs, ils vont devenir les personnages centraux d’une épopée digne de celle de leurs lointains ancêtres scandinaves.
 

Une Normandie en plein essor

Après le long principat de Richard Ier (942-996), son fils Richard II (996-1026) lui a succédé sans encombre à la tête d’une Normandie qui sort de l’adolescence. Pleinement intégré au cercle restreint des grands féodaux, son maître n’est plus considéré comme le « duc des pirates », selon une formule dédaigneuse de Richer de Reims. Bien au contraire, le pouvoir noue des alliances et entend maintenant accélérer la restau…

 

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Argentan – Ville d’histoire et d’art

Histoire de la ville d’Argentan, du Moyen Âge à nos jours. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Michaël Herbulot

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Michaël Herbulot.

 

Vestiges du shell-keep ou donjon annulaire (xiie siècle). Différent d’un donjon tour, il s’agit d’une enceinte basse et resserrée. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Vestiges du shell-keep ou donjon annulaire (XIIe siècle). Différent d’un donjon tour, il s’agit d’une enceinte basse et resserrée. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Ville d’histoire, Argentan est une imposante place forte et le foyer d’une intense vie monastique au Moyen Âge. Ses anciennes tanneries et manufactures de dentelle, son essor grâce au chemin de fer, puis aux industries décentralisées forgent, au fil des siècles, son identité ouvrière. Ville d’art également, Argentan bénéficie d’une remarquable architecture caractéristique de la Reconstruction. Elle est aussi la ville de Fernand Léger, pionnier du cubisme, et d’André Mare, figure majeure de l’Art déco.

Située au cœur d’une vaste plaine, terre d’élevage de chevaux, Argentan est parcourue par les méandres de l’Orne et bordée par les forêts d’Écouves et de Gouffern. La petite ville conserve un riche patrimoine et offre, aux détours de ses rues, de belles rencontres avec l’architecture et l’art contemporains.

 

Les fortifications anglo-normandes

Au début du Moyen Âge, Argentan n’est qu’une petite bourgade du comté d’Hiémois. En 1027, le duc de Normandie, Robert le Magnifique, le donne à son compagnon d’armes Roger Ier de Montgommery. L’Hiémois est alors morcelé, et Argentan devient une vicomté. Le petit-fils de ce dernier, Robert II de Bellême, devient un puissant seigneur à la tête d’une trentaine de châteaux dans le Sud de la Normandie (Bellême, Alençon, Domfront, Argentan…). À cette époque, Argentan est protégée par une maison forte entourée d’un enclos et par une enceinte plus large entourant le bourg, mêlant probablement la pierre, la terre et le bois.

Henri Ier Beauclerc met au pas ce turbulent seigneur qui a multiplié les félonies. Il s’empare d’Argentan en 1112, et la ville tombe dans l’escarcelle directe des ducs de Norman…

 

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Caen – De la place Royale à la place de la République

Vue aérienne du chantier de fouilles archéologiques de la place de la République de Caen, en 2021. (© Arpanum / Arnaud Poirier ; montage photographique musée de Normandie – Ville de Caen / Claire Bénard)


Paul Chaffenet

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Paul Chaffenet.

 

Le vray pourtraict de la ville de Caen, estampe de 1575 par François de Belleforest. Les Petits Prés correspondent à l’encadré rouge. (© Caen, musée des Beaux-Arts, fonds Mancel, M. 398. 4)
Le vray pourtraict de la ville de Caen, estampe de 1575 par François de Belleforest. Les Petits Prés correspondent à l’encadré rouge. (© Caen, musée des Beaux-Arts, fonds Mancel, M. 398. 4)

À l’occasion des quatre-vingts ans de la Libération, une exposition est organisée depuis le 1er juin 2024 par le musée de Normandie et le service d’archéologie du Calvados. Installée dans les Salles du Rempart du château de Caen, elle présente de manière chronologique et interactive l’histoire méconnue de la place de la République (jadis place Royale).

Genèse d’une place caennaise

L’exposition présente les résultats de fouilles préventives réalisées en 2018, puis entre septembre et décembre 2021, dans le cadre d’un projet de construction de halles commerciales. Sous la direction de Vincent Hincker, les archéologues du département du Calvados ont été en mesure de restituer les étapes de l’évolution de la place depuis le XVIe siècle.

Les débuts de la visite nous plongent dans le Caen de l’Ancien Régime. Nous assistons à l’émergence d’une place promise à devenir un lieu phare de la cité.

Une estampe de 1575 nous fait découvrir les « Petits Prés » : marécageux et à l’extrémité orientale de la Prairie, ils sont hors des remparts, mais en un endroit stratégique (près du Châtelet ou pont Saint-Pierre démoli au XVIIIe siècle), entre Bourg-le-Roi au nord et l’île Saint-Jean au sud. Cet espace inhabité est aussi nommé « Pré des Ébats », car il sert aux promenades, aux pâturages, voire de lieu de déchar…

 

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Mobilisation de 1914 – L’état d’esprit des Manchois

Cherbourg, défilé du 14 juillet, carte postale, début XXe siècle. (Collection particulière)


Jérémie Halais

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Jérémie Halais.

 

Placard annonçant la mobilisation générale pour le 2 août 1914. (© Archives nationales, AE/II/3598)
Placard annonçant la mobilisation générale pour le 2 août 1914. (© Archives nationales, AE/II/3598)

Le samedi 1er août 1914, les murs des communes de la Manche se couvraient d’affiches annonçant la mobilisation générale pour le lendemain 2 août. La mesure concluait un mois de crise internationale après l’assassinat à Sarajevo, le 28 juin 1914, de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et de son épouse, par Gavrilo Princip, un militant nationaliste serbe de Bosnie. Cette première semaine du mois d’août 1914 est déterminante dans la formation des opinions et constitue un formidable observatoire de la complexité des sentiments des hommes appelés sous les drapeaux.

Une mobilisation entre patriotisme et inquiétude

L’annonce de la mobilisation ne surprend pas la population de la Manche. En effet, les années qui précèdent le conflit ont fait prendre conscience des tensions avec l’Allemagne. En mars 1913, à Avranches, lors des opérations de la révision, des officiels prononcent des discours portant sur « la crise dangereuse » que traverse l’Europe et en appellent à « se tenir sur la défensive, afin d’être prêts, le jour de la bataille, à affronter la lutte à chances égales » (Le Nouvelliste, 1er septembre 1913). Le sénateur Adrien Gaudin de Villaine qualifie de « veillée des armes » la situation internationale (L’Opinion de la Manche, 5 juillet 1913). Durant l’été 1914, la presse locale couvre largement les événements internationaux. Le 1er août 1914, le journal L’Avranchin s’interroge : « Sommes-nous à la veille d’une guerre européenne ? » Le Granvillais publie une série d’articles : « En cas de mobilisation », ou « L’Allemagne va-t-elle mobiliser ? » Quant au Glaneur de la Manche, il prévient que « La paix de l’Europe est menacée ».

À Granville, le 22 juillet, au 2e régiment d’infanterie, Maxime Bourrée, un conscrit qui effectue son service, constate qu’une « agitation fiévreuse » règne « dans tous les coins de la caserne », mais il remarque que « les soldats conservent […] leur gaieté gau…

 

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Saint-Pierre-en-Auge – Un marché d’exception

Fleuron du patrimoine médiéval normand, édifiée au XIIIe siècle, puis agrandie au XVIe, la vaste halle de Saint-Pierre-en-Auge fait la fierté des 7300 Pétruviens. (© Jean-Luc Péchinot)


Jean-Luc Péchinot

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Jean-Luc Péchinot.

 

Côté marchés, c’est le haut du panier. À Saint-Pierre-en-Auge, la semaine commence bien, puisque le lundi offre un de ces marchés So French qui plaisent tant aux étrangers. Tout y est : des halles d’exception, des produits d’ici et pas d’ailleurs, et les gueules de terroir qui vont avec. De quoi justifier les trois participations du plus beau marché de Basse-Normandie au concours du « Plus beau marché de France ».

Oui, tout y est. Le lieu d’abord. À trente-trois kilomètres au sud de Caen et seize kilomètres à l’ouest de Livarot, on est là dans les vertes prairies d’entre la campagne de Falaise et le pays d’Auge, au sein de l’une de ces nouvelles communes françaises née d’une fusion de treize communes, en 2017, Saint-Pierre-sur-Dives étant ainsi devenue Saint-Pierre-en-Auge.

Elle est toujours dominée par les flèches de son église abbatiale, vestige d’une abbaye bénédictine qui, mille ans après sa fondation, s’enorgueillit encore de ses bâtiments conventuels, de sa cour du cloître et de sa superbe salle capitulaire qui en font l’un des plus admirables ensembles de l’architecture monastique en Normandie. De pierres précieuses en jardin extraordinaire, puisque Saint-Pierre s’enorgueillit aussi d’un jardin conservatoire riche de plus de 450 espèces et varié…

 

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Le château de Gaillon – Une grandeur à restaurer

Le château de Gaillon tire parti de sa position dominante sur la vallée de la Seine. Il fait actuellement l’objet de vastes travaux de restauration. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Virginie Michelland

Extrait Patrimoine Normand n°131
Par Virginie Michelland.

 

La porte de Gênes. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
La porte de Gênes. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Des fastes de la cour des archevêques de Rouen à l’univers d’une maison centrale de détention, le château de Gaillon raconte une histoire glorieuse et mouvementée. L’Agglomération Seine-Eure en écrit actuellement le dernier chapitre, gage d’une nouvelle renaissance.

De la forteresse à la résidence d’été des archevêques

Le château de Gaillon s’apprête à célébrer mille ans d’histoire. Bâti sur un éperon rocheux, il occupe une position dominante et stratégique sur la vallée de la Seine et constitue l’un des enjeux de la lutte entre Richard Cœur-de-Lion et Philippe Auguste.

Le conflit entre les deux souverains est l’occasion de rencontrer une première figure marquante : Lambert Cadoc. Cet arbalétrier gallois combat dans un premier temps au service de Richard Cœur-de-Lion, puis change de camp et orchestre au nom du roi de France la défense de Gaillon, assiégé par l’Anglais. Gravement blessé au genou par un carreau d’arbalète, Richard abandonne le siège de la forteresse.

Le Gallois est récompensé par le titre de seigneur de Gaillon et bailli de Pont-Audemer. Quant à Richard, il entame dans la foulée la construction de Château-Gaillard. Les deux forteresses se défient de part et d’autre de la Seine ; à portée de surveillance, à défaut de l’être d’arba…

 

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Journées européennes du patrimoine dans l’Eure

Samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024. Journées européennes du patrimoine dans l’Eure. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Profitez d’un week-end riche en histoire et en culture, avec des visites guidées, des concerts, des ateliers pour petits et grands, et bien plus encore. Des châteaux aux musées, en passant par des expositions et des démonstrations artisanales, laissez-vous surprendre par la diversité et la beauté de notre patrimoine normand. Découvrez notre sélection des sites incontournables de l’Eure à visiter… gratuitement durant les Journées européennes du patrimoine !

 

Le moulin d'Andé. (© Moulin d'Andé)
Le moulin d’Andé. (© Moulin d’Andé)

Andé

– Moulin d’Andé

Visite du moulin et du parc. Samedi et dimanche.

Exposition « WEI ! Week-End Intégral ».
 

BERNAY

– Abbaye Notre-Dame de Bernay

Exposition « Art Urbain ». Visite libre et visite guidée. Samedi et dimanche de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h.
 

BERVILLE-SUR-MER

– Berville-sur-Mer autrement !

Découverte du sentier pédestre « À fl’Eure d’eau ». Dimanche de 9 h 30 à 12 h. Sur réservation. Contact : 02 35 24 80 01.
 

BROGLIE

– Moulin de Prey

Visite libre et historique. Samedi et dimanche de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h.
Exposition « Art Urbain ».

 

Château-sur-Epte

– Forteresse de Château-sur-Epte

Visites guidées et rencontres avec les bénévoles qui restaurent le château. Samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.
 

La forteresse de Château-sur-Epte. (© Didier Faure) 

La forteresse de Château-sur-Epte(© Didier Faure)

Conches-en-Ouche

Musée du Verre François-Décorchemont

Démonstration des techniques du verre filé au chalumeau par Francis Léfèvre. Samedi de 14 h à 18 h.

Visite commentée de l’exposition « Antoine Leperlier – Donner forme au temps ». samedi à 15 h. Réservation obligatoire. Contact : 02 32 30 90 41.

Visite libre du musée de 14 h à 18 h.
 

Fatouville-Grestain

– Abbaye de Grestain

Visite libre du site. Projection d’une vidéo sur l’histoire d’Arlette de Falaise dans la grange. Samedi et dimanche à partir de 9 h.
 

Abbaye de Grestain. Le bâtiment principal. Il sagissait de lancien réfectoire des moines, qui fut augmenté au XVIIIe siècle du logis du chapelain. (Photo Rodolphe Corbin  Patrimoine Normand) 

L’abbaye de Grestain(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Évreux

– Le Vieil-Évreux – Gisacum

Visite guidée du chantier de fouille du temple. Samedi de 13 h à 18 h.

Visite guidée des thermes. Samedi 14 h 30 à 16 h.

 

– Archives départementales de l’Eure

Visite libre. Samedi de 13 h à 17 h.
 

Gaillon
 

– Château de Gaillon

Visite guidée du chantier de restauration. Samedi et dimanche à 11 h, 14 h 30 et 16 h.

Exposition « URBEX – C’est mon patrimoine ! ». Samedi et dimanche de 10 h à 18 h.

Initiation aux danses de la Renaissance. Samedi et dimanche de 14 h à 17 h.
 

Château de Gaillon 

Le château de Gaillon(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Gisors
 

– Château de Gisors

Visite libre du donjon Saint-Thomas, des caves, de la tour du Prisonnier et de la tour du Gouverneur. Samedi et dimanche de 10 h à 12h et de 14 h à 18 h.

Démonstration de sculpture sur pierre par Robin Da Silva.
 

– Chapelle de la léproserie Saint-Lazare

Visite libre. Samedi et dimanche de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.

 

La motte castrale de Gisors. (© Stéphane William Gondoin) 

La motte castrale de Gisors. (© Stéphane William Gondoin)

Harcourt

Domaine d’Harcourt

Visite libre de l’arboretum et des extérieurs du château. Samedi et dimanche de 10 h 30 à 18 h 30.

Visite guidée de l’arboretum et du château. Samedi à 12 h, 15 h 30, 17 h 30 et dimanche à 11 h 30, 14 h 30, 15 h 30 et 17 h (durée 45 min).

 

La château du domaine d'Harcourt. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)  

La château du domaine d’Harcourt(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Les Andelys

– Château-Gaillard.

Visite guidée « Château-Gaillard, à la croisée des chemins ». Samedi et dimanche de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.

 

Château-Gaillard. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Château-Gaillard(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Louviers

– Musée de Louviers

« Flâneries impressionnistes ». Samedi et dimanche de 14 h à 18 h.

Démonstration de Serge Chaillou, ébéniste et restaurateur. Dimanche de 14 h à 18 h.

 

Le musée de Louviers. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)  

Le musée de Louviers. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Mesnil-en-Ouche

– Château du Blanc Buisson

Visite libre et théâtralisée (sur réservation). Samedi et dimanche de 14 h à 18 h.

 

Pont-de-l’Arche

– Abbaye de Bonport

Visite guidée. Dimanche de 14 h à 18 h 30.

Concert. Dimanche à 15 h et 17 h.
 

– Ancien bailliage

– Visite guidée. Samedi et dimanche à 10 h, 11 h, 13 h, 14 h, 15 h et 16 h.

 

Abbaye de Bonport à Pont-de-l`Arche. ( Armand Launay) 

Abbaye de Bonport à Pont-de-l’Arche. (© Armand Launay)

RaDEPONT

– Abbaye Fontaine-Guérard

Visite guidée. Samedi et dimanche de 10 h 30 à 18 h.

Stage de vannerie (sur réservation). Contact : 06 86 08 04 67.
 

Olivier Monpoint, l’actuel propriétaire de l’abbaye Fontaine-Guérard. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Olivier Monpoint, l’actuel propriétaire de l’abbaye Fontaine-Guérard(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

VASCœUil

– Château de Vascœuil

Visite guidée. Samedi et dimanche à 14h 30, 15 h 30, 16 h 30 et 17 h 30.

Exposition « Guyomard ». Samedi de 14 h à 19 h et dimanche de 11 h à 19 h.
 

Le château de Vascœuil. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Le château de Vascœuil(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Vernon

– Tour des Archives

Ouverte exclusivement lors des Journées européennes du patrimoine. Samedi et dimanche de 14 h 50 à 17 h.
 

La tour des Archives à Vernon. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

La tour des Archives à Vernon. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Liste non exhaustive. Veuillez vous renseigner au préalable auprès des sites mentionnés pour des complèments d’informations.
 

Article publié par Rodolphe CorbinRodolphe Corbin
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Journées européennes du patrimoine dans le Calvados

Samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024. Journées européennes du patrimoine dans le Calvados. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Profitez d’un week-end riche en histoire et en culture, avec des visites guidées, des concerts, des ateliers pour petits et grands, et bien plus encore. Des châteaux aux musées, en passant par des expositions et des démonstrations artisanales, laissez-vous surprendre par la diversité et la beauté de notre patrimoine normand. Découvrez notre sélection des sites incontournables du Calvados à visiter… gratuitement durant les Journées européennes du patrimoine !

 

Château de Balleroy. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Château de Balleroy(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

BALLEROY

Château de Balleroy

Présentation des travaux de rénovation par les artisans avec démonstration. Samedi et dimanche de 11 h à 18 h.
 

BAYEUX

Cathédrale Notre-Dame

Concert de la Philharmonie de Bayeux. Samedi à 20 h 30 (durée 2 h).

Visites guidées. Samedi et dimanche de 13 h 30 à 18 h.

– Musée d’Art et d’Histoire de Bayeux (MAHB)

Visite libre. Samedi et dimanche de 9 h 30 à 18 h 30.

– Musée de la Bataille de Normandie

Exposition « Jeunesse et Résistance ». Samedi et dimanche : 9 h 30 à 18 h 30.

Visites guidées express de l’exposition. Samedi et dimanche : 14 h 30, 15h30, 16 h 30 (30 min).

– Musée de la Tapisserie de Bayeux

Exposition « TaPIXIe de Bayeux ». Samedi et dimanche de 9 h à 18 h 30.
 

La cathédrale de Bayeux. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

La cathédrale de Bayeux(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

BAVENT

Poterie du Mesnil-de-Bavent

Rencontre avec des artisans de métiers d’art à la Poterie du Mesnil de Bavent

Visite guidée de l’atelier de la Poterie. Samedi et dimanche de 9 h à 17h. Sur reservation. Contact : 02 31 84 82 41
 

 La poterie du Mesnil-de-Bavent. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

La poterie du Mesnil-de-Bavent(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

BÉNOUVILLE

Château de Bénouville

Visite guidée des extérieurs. Samedi de 14 h à 18 h et dimanche 10 h à 18 h.

Visite guidée des intérieurs. Samedi de 14 h à 18 h et dimanche 10 h à 18 h.

Jeu de piste, ateliers pour enfants et adultes et concerts. Samedi de 14 h à 18 h et le dimanche de 10 h à 18 h.

Expositions : « La vie de château sous Louis XVI », « Lorsque l’archéologie raconte la Bataille de Normandie ». Samedi de 14 h à 18 h et le dimanche de 10 h à 18 h.

Projections d’un documentaire sur la maison maternelle départementale de Bénouville. Samedi à 15 h et dimanche à 11 h et 16 h (durée 2 h).

Spectacle : « Muscles ». Performance sportive et musicale. Dimanche de 12 h à 18 h.
 

Le château de Benouville. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Le château de Benouville(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Caen

Abbaye-aux-Dames

Visite guidée des intérieurs. Samedi de 14 h à 18 h et dimanche 10 h à 18 h.
 

Abbaye-aux-Hommes

Visite libre des salles du XVIIIe siècle, de la salle des Gardes et du pressoir. Samedi de 14 h 30 à 19 h et dimanche de 14 h à 19 h.

Visite libre du cloître et des expositions. Samedi et dimanche de 10 h à 13 h.
 

Musée de Normandie

Jeu de piste pour enfants. Samedi et dimanche de 11 h à 18 h.

Exposition « De la place Royale à la place de la République ». Samedi et dimanche : 11 h à 18 h (visite guidée à 15 h).

Visite libre de l’exposition « 1940-1944 – le château occupé, le château libéré ». Samedi et dimanche de 11 h à 18 h.

 

Antoine Dauvin, guide-conférencier à l'Abbaye-aux-Dames. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Antoine Dauvin, guide-conférencier à l’Abbaye-aux-Dames(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

CREULLY-SUR-SEULLES

Château de Creully

Exposition « L’autre Débarquement, les correspondants de guerre en Normandie ». Samedi et dimanche de 9 h 30 à 12 h 30 et 13 h 30 à 18 h. Exposition « Parcours de sculptures «. Samedi et dimanche de 9 h 30 à 18h.

Exposition « Parcours de sculptures ». Samedi et dimanche de 9 h 30 à 18h.

Visite guidée « Percez les mystères de la forteresse de Creully » . Samedi et dimanche à 10 h, 11 h, 14 h, 15 h, 16 h et 17 h (durée 1 h). 19 personnes maximum.

Visite libre du château médiéval. Samedi et dimanche de 9 h 30 à 12 h 30 et 13 h 30 à 18 h.
 

Le château fort de Creully. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Le château fort de Creully(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Prieuré Saint-Gabriel

Exposition « Trois mois avec les Anglais ». Samedie et dimanche de 14 h 30 à 18 h 30. 1, rue du Prieuré, Saint-Gabriel-Brécy.

 

e prieuré Saint-Gabriel. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Le prieuré Saint-Gabriel(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

DIVES-SUR-MER

La Maison bleue de Da Costa

Visite libre. Dimanche de 10 h à 18 h.
 

La Maison Bleue de da Costa - Un morceau de Portugal à Dives-sur-Mer. (© Fondation du patrimoine) 

La Maison Bleue de da Costa – Un morceau de Portugal à Dives-sur-Mer. (© Fondation du patrimoine) 

DOUVRES-LA-DÉLIVRANDE

Chapelle Notre-Dame-de-Fidélité.

Visite libre de la chapelle dite « Lalique ». Samedi et dimanche de 14 h à 18 h
 

Douvres-la-Délivrande - La chapelle Lalique. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Douvres-la-Délivrande – La chapelle Lalique(Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

FALAISE

Château Guillaume-le-Conquérant

Visite libre du château. Samedi et dimanche de 10 h à 18 h (dernière admission à 17 h).
 

Le château de Falaise. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Le château de Falaise. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

FRESNEY-LE-PUCEUX

Château de Fresney.

Visite libre des extérieurs. Samedi de 9 h à 18 h et dimanche de 10 h à 18 h. Contact : 06 86 48 87 31.

 

HÉROUVILLE-SAINT-CLAIR

Le petit Lourdes

Visite guidée. Samedi et dimanche de 10 h 30 à 17 h 30 (durée 1 h). Départs des visites toutes les heures.

Concert. Samedi à 18h.
 

Le petit Lourdes à Hérouville-Saint-Clair. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Le petit Lourdes à Hérouville-Saint-Clair. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

HONFLEUR

« Honfleuraises, femmes de caractère »

Visite guidée au départ de la Lieutenance. Samedi à 14 h (durée 1 h 30). Sur inscription. Contact : 02 61 67 11 60.
 

IFS

Parc archéologique

Atelier « Vivre au Néolithique ». Samedi de 10 h à 18 h.
 

JUAYE-MONDAYE

Abbaye Saint-Martin-de-Mondaye.

Visites guidées. Dimanche à 15 h, 15 h 30, 16 h, 16 h 30, 17 h (durée 30 min).
 

Abbaye Saint-Martin-de-Mondaye. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Abbaye Saint-Martin-de-Mondaye(Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

LA HOGUETTE

Abbaye Saint-André-en-Gouffern.

Visite guidée. Dimanche de 14 h à 18 h (durée 30 min).
 

LA POMMERAYE

Château Ganne.

Visite libre audioguidée. Samedi et dimanche de 8 h à 18 h.
 

 

Château Ganne(Vidéo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand 

LE MOLAY-LITTRY

Moulin de Marcy.

Visite libre. Samedi et dimanche de 14 h à 18 h.
 

Musée de la Mine.

Visite libre. Samedi et dimanche de 14 h à 18 h.
 

Le musée de la Mine au Molay-Littry. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Le musée de la Mine au Molay-Littry. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

LISIEUX

Monastère du Carmel de Lisieux.

Exposition « Sainte Thérèse de Lisieux et l’Eucharistie « . Samedi et dimanche de 10 h à 12 h et 14 h à 18 h.

 

Monastère du Carmel de Lisieux. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Monastère du Carmel de Lisieux. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

LIVAROT-PAYS-D’AUGE

Château le Kinnor.

Exposition de dessins. Samedi de 14 h à 17 h et dimanche de 10 h à 10 h 30 et 13 h 30 à 17 h.

Visite guidée et libre de la poterne. Samedi de 14 h à 17 h et dimanche de 10 h à 10 h 30 et de 13 h 30 à 17 h.

 

Fromagerie Graindorge.

Visite libre immersive. Samedi et dimanche de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h.
 

Château le Kinnor. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Château le Kinnor(Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

MÉZIDON-VALLÉE-D’AUGE

Manoir de Coupesarte.

Visite guidée. Dimanche de 10 h à 17 h. Allée du manoir, Coupesarte.
 

NOUES-DE-SIENNE

Abbaye de Saint-Sever-Calvados.

Visite guidée. Samedi et dimanche à 16 h (durée 1 h). Se présenter 15 min avant. Contact : 02 31 68 55 73.

Concert d’orgue. Samedi à 20 h (durée 1 h).
 

Abbaye de Saint-Sever-Calvados. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Abbaye de Saint-Sever-Calvados(Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

ORBEC

Le petit moulin d’Orbec.

Démonstration du fonctionnement de la machine Bollée à élever l’eau. Samedi et dimanche de 10 h à 18 h. 15, rue Saint-Pierre.
 

 Au petit moulin d’Orbec. Michel Chrétien propose des démonstrations d’utilisation de la machine à élever l’eau. (© Viriginie Michelland) 

Au petit moulin d’Orbec. Michel Chrétien propose des démonstrations d’utilisation de la machine à élever l’eau. (© Viriginie Michelland)

PONTécoulant

Domaine de Pontécoulant.

Visite guidée du château et du parc. Samedi et dimanche de 10 h 30 à 12 h et de 14 h 30 à 18 h.

 

Le château de Pontécoulant. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Le château de Pontécoulant(Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

SAINT-GERMAIN-DE-LIVET

Château-musée.

Spectacle « des jardins et des hommes ». Samedi à 16 h (durée 1 h 30).

Visite libre du parc. Samedi et dimanche de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.
 

Château de Saint-Germain-de-Livet. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)  

Château de Saint-Germain-de-Livet. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

SAINT-GERMAIN-LA-BLANCHE-HERBE

IMEC (Institut mémoire de l’édition contemporaine). Abbaye d’Ardenne.

Animation jeune public : lectures, ateliers et rencontres avec des auteurs et autrices jeunesse. Samedi et dimanche de 13 h 30 à 18 h 30.

Visite guidée de l’exposition « L’encyclopédie des guerres ». Samedi et dimanche de 13 h 30 à 18 h 30. Départs des visites toutes les heures.

Visite libre. Samedi et dimanche de 13 h 30 à 18 h 30.
 

L'abbaye d'Ardennes. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

L’abbaye d’Ardennes. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

SAINT-PIERRE-EN-AUGE

Abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives.

Balade théâtralisée « Aux temps de Guillaume ». Dimanche à 16 h (durée 1 h).

Visite guidée : enquête criminelle (sur inscription). Samedi à 14 h 30 (durée 1 h) ; visite guidée sur les travaux de restauration. Samedi à 17 h (durée 1 h). Contact : 02 31 48 18 10.

Conférences : décoder les vitraux. Vendredi à 18 h (durée 1 h) ; 35 sculptures énigmatiques dans les églises. Samedi à 18 h 30 (durée 1 h).
 

Jardin conservatoire des fleurs et légumes du pays d’Auge.

Animation jeune public avec un atelier sur l’usage des plantes au Moyen Âge. Samedi et dimanche de 14 h à 16 h (durée 2 h).

 

L'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

L’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

TROUVILLE-SUR-MER

Musée Villa Montebello.

Visite de l’exposition « Augustin Rouart en son monde, avec Julie Manet, Berthe Morisot, Maurice Denis… » Samedi et dimanche de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30.

 

VIERVILLE-SUR-MER

Les passerelles d’Omaha Beac.

Visite guidée des passerelles du port artificiel d’Omaha. Samedi à 10 h 30 et 16 h 30 (durée 30 min). Rue de Bedford. Contact : 06 36 18 85 12.

 

VIEUX

Musée et sites archéologiques de Vieux-la-Romaine.

Animations et spectacle jeune public.

Visite guidée de l’exposition « Embarque avec tes héros grecs ». Samedi et dimanche à 14 h (durée 2 h).

Visite guidée « mythologie gréco-romaine ». Samedi et dimanche à 15 h (durée 1 h) ; visite guidée « mythologie pour adultes ». Samedi et dimanche à 14 h (durée 1 h).

Visite guidée des sites archéologiques. Samedi et dimanche à 10 h 30, 14 h et 16 h (durée 1 h 30).
 

Forum Vieux-la-Romaine 

Le forum de Vieux-la-Romaine. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

VILLERS-CANIVET

Chapelle de Torp.

Concert de hautbois et violon. Samedi à 17 h 30 (durée 1 h). Participation libre.

Visite libre. Samedi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h.
 

VIRE NORMANDIE

Musée de Vire Normandie.

Balade patrimoine à vélo. Samedi à 14 h (durée 3 h). Rendez-vous au musée.

Expositions : « Le musée fête Ann Arnot Wickes » et « Magie noire, Magie blanche en Normandie ». Samedi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.
 

Le musée de Vire Normandie. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand) 

Le musée de Vire Normandie. (Photo Rodophe Corbin © Patrimoine Normand)

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Liste non exhaustive. Veuillez vous renseigner au préalable auprès des sites mentionnés pour des complèments d’informations.
 

Article publié par Rodolphe CorbinRodolphe Corbin
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Une récompense méritée pour le sauveur du manoir du Catel

Stéphane Bern et Frédéric Toussaint. (© Stéphane William Gondoin)

Nous vous avions présenté à plusieurs reprises dans nos colonnes l’œuvre entamée il y a près de vingt-cinq ans par Frédéric Toussaint, à la maison forte du Catel, sur la commune d’Écretteville-lès-Baons, en Seine-Maritime. Entre ses bonnes mains, elle a été sauvée de la ruine dans ce qui est devenu l’œuvre de sa vie. En récompense pour son travail de longue haleine, ce propriétaire passionné, acharné et visionnaire, s’est vu remettre le 6 juin dernier les insignes de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres. Et c’est le « Monsieur patrimoine » en France, nous avons nommé Stéphane Bern, qui a fait le déplacement vers la Normandie pour le décorer en personne. Une belle consécration, qui couronne la mission que Frédéric Toussaint s’était assignée en 2000 : « Je sauverai le manoir du Catel. ».
 

Le m­anoir du Catel, à Écretteville-les-Baons. (© Frédéric Toussaint - DR). 

Le m­anoir du Catel, à Écretteville-les-Baons. (© Frédéric Toussaint – DR).

À LIRE :
 
– Le manoir du Catel à Écretteville-les-Baonspar Erik Follain et Dominique Pitte in Patrimoine Normand n°52 ;
Le manoir du Catel, rescapé des XIIIe-XVe siècles, par Fréderic Toussaint in Patrimoine Normand n°102 ;
Maison forte du Catel – Renaissance d’un ensemble médiéval exceptionnelpar Stéphane William Gondoin in Patrimoine Normand n°106.
 
Article publié dans Patrimoine Normand n°130 (juillet-août-septembre 2024), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin

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L’âme du Muséum d’Histoire Naturelle de Rouen en danger ?

Le Muséum de Rouen est en soi un témoignage de la conception que l’on se faisait des musées au XIXe siècle, un musée de muséum de Rouen donc. (© Stéphane William Gondoin)

 

Alexandra Sobczak-Romanski, présidente de l’ONG Urgences patrimoine (© Urgences patrimoine)

Alexandra Sobczak-Romanski, présidente de l’ONG Urgences patrimoine (© Urgences patrimoine)

Trois questions à Alexandra Sobczak-Romanski, présidente de l’ONG Urgences patrimoine

La Métropole Rouen Normandie envisage une modification profonde du Muséum local. Qu’en est-il dans les grandes lignes ?

Dans sa communication, la Métropole a toujours utilisé le terme de « réhabilitation ». Or, le terme de démantèlement nous semble bien plus approprié compte tenu des démolitions et autres mutilations (disparition des vitrines d’origine, des escaliers anciens, des parquets…) qui vont totalement dénaturer le Muséum, lequel, rappelons-le, est considéré par le ministère de la Culture comme le second plus beau muséum d’histoire naturelle de France, après celui de Paris. Ce projet est très esthétique, mais ce ne sera plus un muséum, ce sera un centre culturel high tech.
 

Quel est l’intérêt du Muséum dans son état actuel ?

Le Muséum, tel qu’il est aujourd’hui, est un véritable témoin de la mémoire collective. Nous pouvons même dire qu’il est un musée de muséum. Ici, le temps s’est arrêté, et c’est un bond dans le XIXe siècle qui est proposé aux visiteurs. Il y a en ces lieux quelque chose de Jules Verne, ou même de Harry Potter. Il ne faut pas croire que ce muséum soit un « truc » poussiéreux. Il suffit de regarder les enfants s’émerveiller devant les vitrines pour comprendre qu’en fait, cette ambiance « surannée » enchante tous les publics en quête d’authenticité.
 

D’autres bâtiments à haut intérêt patrimonial sont par ailleurs écartés de ce projet, malgré un budget plus que conséquent…

Il s’agit des bâtiments des anciennes facultés de médecine, de sciences et de pharmacie qui se trouvent juste en face du Muséum. Initialement, ils faisaient partie du projet de réhabilitation, mais ils en ont été exclus au prétexte qu’il fallait ajouter 20 millions d’euros aux 66 millions consacrés au projet Beauvoisine, s’ils étaient réhabilités. Il est important de rappeler qu’il y a une quinzaine d’années, un projet de réhabilitation incluant les anciennes facultés avait été étudié et que le budget global ne dépassait pas 20 millions. En tout cas, le fait de les avoir exclus compromet leur avenir. Ça va être joli ces ruines face à une entrée de muséum façon galerie commerciale ! Non, décidément, ce projet de « Pôle Muséal » n’a aucun sens.

 

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Tous renseignements sur le site urgencespatrimoine.fr. Vous pourrez notamment y signer une pétition en ligne.

Le Muséum d’Histoire Naturelle de Rouen, par Alexandre Vernon, Patrimoine Normand n° 56, novembre 2005 ;
– Le réveil du Muséum d’Histoire Naturelle Rouen, par Alexandre Vernon, Patrimoine Normand n° 62, mai 2007.
 

Article publié dans Patrimoine Normand n°130 (juillet-août-septembre 2024), propos recueillis par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin

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