Jour : 15 août 2025

Vendée : le festival de l’Histoire de France met à l’honneur les femmes célèbres

Elles s’appellent Marie Curie, George Sand, Mme de Sévigné, Simone Veil, Coco Chanel, Joséphine Baker ou encore Lucie Aubrac, Anne de Bretagne, Olympe de Gouges, Coccinelle… Le Festival de l’Histoire de France a décidé, pour sa 22e édition, de mettre à l’honneur…
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Les îles Saint-Marcouf

Ancien thébaïde aux premiers temps du christianisme en Normandie, l’île du Large et son fort surveillent l’embouchure de la baie des Veys. (© Frédéric Almaviva)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Dernière escale de notre périple insulaire, l’archipel de Saint-Marcouf émerge, solitaire, à sept kilomètres au large du Cotentin. Composé de l’île de Terre et de l’île du Large, il forme un chapelet rocheux battu par les vents, dont l’histoire singulière tisse un lien direct entre l’érémitisme des premiers temps chrétiens et les tumultes géopolitiques de la Manche.

De l’ermitage au repère de corsaires

Visibles de la côte depuis Ravenoville, mais plutôt inhospitalières, les îles sont appelées Duo limones, les deux limons, et restent inhabitées jusqu’à l’aube du Moyen Âge. Durant la première moitié du vie siècle, saint Marcouf, moine évangélisateur d’origine barbare, fonde une abbaye sur le domaine de Nantus, l’actuel Saint-Marcouf-de-l’Isle, sur donation du roi Childebert, le fils de Clovis. Très vite, il part s’isoler sur les îles Saint-Marcouf. Progressivement, l’établissement monastique se développe grâce aux nombreuses donations. Entre les IXe et Xe siècles, Nantus est abandonnée face aux Vikings et les reliques de Marcouf sont déménagées dans l’Aisne, à Corbeny.

Au XIe siècle, selon la tradition, une église est construite sur les ruines de l’abbatiale. Dès la fin du XIe siècle, des bénédictins de Cerisy-la-Forêt s’installent sur l’archipel, qui leur est donné en 1120. Ils y construisent un moulin et un ermitage. Abandonné au milieu du XIIIe siècle, il n’est réo…

 

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L’île de Tatihou

Le fort de Tatihou, conjointement au fort de la Hougue, ferme l’accès au havre de Saint-Vaast. Face à la tour Vauban, le fort de l’îlet complète le dispositif défensif. L’intérieur du fort est interdit au public et forme un sanctuaire pour les oiseaux. (© David Daguier-Tatihou-CD50)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Située au large de Saint-Vaast-la-Hougue, au nord-est du Cotentin, l’île de Tatihou, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, est un élément emblématique du Val de Saire.

Des Vikings à la bataille de la Hougue

L’occupation de Tatihou est attestée dès le Néolithique. Il s’agit alors d’une presqu’île, densément peuplée durant l’âge du bronze, avant d’être progressivement abandonnée. Au début de l’âge du fer, un talus fossoyé est élevé à l’est de l’île et délimite un espace de quatre hectares. Le site est finalement totalement déserté vers 600 av. J.-C., jusqu’à la conquête romaine. Au Ier siècle av -J.-C., le trait de côte recule, et Tatihou gagne son caractère insulaire.

Durant les premiers siècles du Moyen Âge, l’île semble inhabitée. Les Scandinaves s’y installent probablement entre le IXe et le Xe siècle. Ainsi naquit le toponyme de Tatihou, composé de Tati (anthroponyme masculin) et du norrois holmr (-îlot, « terre entourée d’eau »). Entre le XIe et le XIVe siècle, deux fermes médiévales exploitent la plaine. Ces dernières muteront au XVIe siècle en un ensemble manorial qui deviendra rapidement objet de convoitise des catholiques et protestants lors des guerres de Religion, et sera la cible d’attaques ré…

 

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L’île Pelée – Une forteresse de la rade

Le fort de l’île Pelée, juché sur un îlot rocheux, à l’est de la rade de Cherbourg, a défendu l’accès au port pendant plus de 150 ans. (© Coll. SHD Chg CPAR Marine Nationale F. Dupouich)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Depuis presque 250 ans, l’île Pelée surveille la passe de l’est de la rade de Cherbourg. À la base simple récif rocheux recouvert de varech, elle est hérissée d’une citadelle au XVIIIe siècle. Il s’agit certainement de l’un des plus beaux forts de la rade ; il est malheureusement inaccessible.

Aux portes de Cherbourg

Longtemps inhospitalière, l’île Pelée est mentionnée dès le XVe siècle dans les traités de navigation. Elle appartient à la seigneurie de Tourlaville, qui se garde le droit de gravage. Jusqu’au XVIIIe siècle, Cherbourg reste un port modeste. Cependant, en 1776, il est décidé de le fortifier pour créer la plus grande place forte de la Manche. Les travaux de l’île Pelée sont lancés en 1779, sur les plans de Pierre-Jean de Caux, directeur des fortifications de Basse-Normandie, inspirés des travaux du marquis de Montalembert. Ce dernier, officier d’artillerie, préconise la construction de saillants triangulaires, allongés et perpendiculaires les uns aux autres, afin d’augmenter la capacité d’artillerie des forts. On lui doit également les formes plus arrondies, offrant moins de prise à l’artillerie des navires ennemis, ainsi que l’étage intégrant des batte…

 

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Les îles Anglo-Normandes

Le château du Vale, anciennement château Saint-Michel, domine Bordeaux Harbour, au nord-est de Guernesey. Possession des moines de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, il a été érigé au XIIe siècle sur un site fortifié de l’âge du fer. (© VisitGuernsey)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Situées au large de la côte ouest du Cotentin, les îles Anglo-Normandes forment un archipel unique, géographiquement français, mais politiquement rattaché à la Couronne britannique. Dotées d’un système juridique hérité du droit normand, elles conservent leur autonomie et une identité culturelle forte. Elles forment aujourd’hui un territoire hybride où se croisent histoire féodale et enjeux de conservation, aux défis géopolitiques contemporains.

Les îles Anglo-Normandes constituent un grand archipel, éclaté dans la Manche et brassé par le raz Blanchard. Il est séparé en deux bailliages, intégrant chacun des dépendances ainsi qu’un grand nombre d’îlots et d’écueils qui se découvrent à marée basse. Ces derniers sont parfois protégés pour leur valeur écologique, en particulier pour la nidification des oiseaux marins. Jersey comprend ainsi les Minquiers et les Écréhou, tandis que Guernesey englobe Aurigny, Burhou, Sercq, Brecqhou, Lihou, Herm et Jéthou.
 

Une histoire millénaire entre Normandie et Angleterre

Ces îles sont occupées dès le Néolithique, comme en témoignent les nombreux dolmens, menhirs et tumuli présents à Guernesey (le Déhus) ou à Jersey (La Hougue Bie). Ces vestiges témoignent d’une occupation ancienne, à une époque où les îles étaient encore rattachées au continent. Durant l’âge du fer, les fouilles menées au Castel et au Delancey (Guernesey) ont mis en évidence des structures d’habitat, des fossés et des dépôts funéraires caractéristiques des cultures celtiques insulaires et présentant des similitudes stylistiques avec les cultures gauloises du conti…

 

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Les îles Chausey

Pointe sud-ouest de la Grande Île de l’archipel de Chausey. (© Tuul and Bruno Morandi / Alamy banque d’images)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Depuis la jetée du port de Granville se dessinent au loin les côtes des îles Chausey, archipel de 65 hectares comprenant une vingtaine d’îles et une centaine d’îlots. Cette étonnante dentelle granitique, qui fend la mer et les flots, attire chaque année touristes et amoureux de la nature.

Situé à dix-sept kilomètres de Granville, l’archipel de Chausey s’étend sur onze kilomètres de long et cinq kilomètres de large. Les différentes îles portent des noms souvent associés à leur forme ou à leur typicité. La passe de Beauchamp scinde l’archipel en deux entre la Petite Entrée (au nord-ouest) et les trois îles des Huguenans. Aujourd’hui, seule la Grande Île est occupée ; on retrouve cependant des traces d’habitations sur plusieurs îlots.
 

Une histoire plurimillénaire

C’est au Néolithique que les premiers hommes s’installent sur l’archipel. Dès le XIXe siècle, les carriers ont découvert plusieurs haches polies, et des monuments mégalithiques ont été fouillés sur la Grande Île, la Genêtaie et l’Œillet.

Sous les Mérovingiens, Chausey est occupé par quelques ermites. Au VIe siècle, saint Pair et saint Scubilion s’y retirent pour mener une vie d’ascèse. Plus tard, au IXe siècle, l’archipel a pu former un abri pour les Scandinaves lors des grands raids. Leur em…

 

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Le Mont-Saint-Michel et Tombelaine

Le Mont et le discret Tombelaine jalonnent la baie du Mont-Saint-Michel. Grand espace de 500 km², classé RAMSAR depuis 1994, la pluralité des paysages de la baie forme d’autant plus de refuges pour la faune et la flore locale, mais aussi pour les très nombreux oiseaux migrateurs. (© Jesús Esteban San José)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Première étape de notre tour de la Normandie insulaire, le Mont-Saint-Michel et Tombelaine sont certainement les îles les plus emblématiques de notre région. Ces deux sentinelles granitiques, entre Normandie et Bretagne, marquent un millénaire d’histoire locale.

Situées dans la baie du Mont-Saint-Michel, déversoir du Couesnon, de la Sée et de la Sélune, elles illustrent un génie architectural et présentent des biotopes inédits, dans un espace fait et défait par l’homme, balayé par les marées les plus puissantes d’Europe, avec un marnage qui peut atteindre quatorze mètres.
 

De saint Aubert aux geôles révolutionnaires

Le nom Mont-Saint-Michel est le fruit d’une longue évolution toponymique. D’abord mont Tombe (ou Mons Tumba en latin médiéval), venant peut-être du celtique tumb (butte, colline), le site prend le nom de « mont Saint-Michel au péril de la mer », dès la fondation du sanctuaire au VIIIe siècle. Tombelaine reprend tumb en préfixe, associée à un élément anthroponymique « Elaine » ou di…

 

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