Jour : 19 décembre 2023

Le chantier Bernard – Un conservatoire de la charpenterie navale traditionnelle

Le chantier naval Bernard à Saint-Vaast-la-Hougue. Réputé pour l’excellence de ses restaurations de vieux gréements, c’est également un acteur important dans le domaine de la pêche. (© Chantier naval Bernard)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°128
Par Damien Bouet.

 

Le chantier Bernard, situé sur le port de Saint-Vaast-la-Hougue, à proximité de la grande jetée et de la chapelle des Marins, est aujourd’hui un acteur incontournable dans le domaine de la pêche et de la restauration des vieux gréements.

Aux origines du chantier Bernard

Après avoir fait ses armes en Côte d’Ivoire, Gérard Bernard fonde le chantier naval Bernard à Saint-Vaast-la-Hougue en 1972, en rachetant les chantiers Fouaces et Guérand. Très rapidement, il cherche à faire évoluer les plans des navires, pour correspondre au mieux aux besoins des pêcheurs et aux nouvelles technologies. Du fait de son expérience en Afrique, il introduit l’iroko, un bois peu onéreux aux caractéristiques techniques comparables au chêne, qui lui permet d’être plus compé…

 

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Vieux gréements du Nord-Cotentin

Une vaquelotte sort du port de Barfleur. (© Martin Leveneur)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°128
Par Damien Bouet.

 

Bateaux en régate à Barfleur. (Coll. François Pochon)
Bateaux en régate à Barfleur. (Coll. François Pochon)

La Normandie, et tout particulièrement le département de la Manche, a conservé un grand nombre de vieux gréements : ils font aujourd’hui le plaisir des touristes et photographes qui les découvrent à quai dans les ports de la région, et aussi des amoureux de la charpenterie navale et de la voile traditionnelle, pour qui ces navires sont de réels joyaux. Au-delà de l’aspect purement esthétique, ces embarcations reflètent les grandes heures de la navigation à voile et des bateaux de travail en bois. Actuellement, de nombreuses associations s’attellent à restaurer ces navires et à les faire naviguer.

Du fait de son littoral particulier et des besoins de la pêche, une typologie spécifique de bateaux s’est développée dans le Cotentin. Christian Letourneur, pêcheur de la Hague, expliquait d’ailleurs : « C’est de cette côte que tout un vocabulaire maritime est né, martelé à coup d’herminette et de maillet à calfater. »

 

Typologie des vieux gréements du Cotentin

Si, jusqu’à la fin du XIXe siècle, la pêche au hareng reste l’une des principales activités des pêcheurs du Nord-Cotentin, la raréfaction de ce poisson au début du XXe siècle modifiera les techniques de pêche et les bateaux. En effet, si des variations locales existent en fonction des chantiers, ce sont bien les besoins de la pê…

 

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La (re)plantation de haies bocagères

Depuis 2018, au sein du PNR et Géoparc Normandie-Maine, 70 km de haies ont été replantées sur 192 chantiers. Des jeunes plants de végétaux locaux sont en cours de plantation. (© Fondation du Patrimoine)


Michel Levron

Extrait Patrimoine Normand n°128
Par Michel Levron.

 

Agriculture intensive oblige : des années 1950 aux années 1990, le remembrement des terres agricoles a eu notamment pour effet la disparition massive de haies bocagères. Cependant, le changement climatique et toutes ses conséquences ont fait prendre conscience de l’importance de ces haies pour les écosystèmes. D’où un mouvement pour leur (re)plantation sur le territoire. Ainsi, le Parc Naturel Régional (PNR) et Géoparc Normandie-Maine a lancé en 2018 un vaste programme soutenu par la Fondation du patrimoine.

Les limites du remembrement

Jusque dans les années 1950, le paysage agricole était bien différent de celui d’aujourd’hui. Dans la France de l’ouest, les parcelles cultivées ou occupées par du bétail étaient bien plus petites, séparées par des haies et des bosquets.

Mais, de la fin des années 1950 aux années 1990, ce fut le remembrement. Pour gagner en productivité et faciliter le passage des machines agricoles, les haies ont été arrachées, les arbres coupés, les bosquets, les murets en pierre sèche supprimés… Résultat : de vastes zones en monoculture avec des champs cultivés, sans plus aucun habitat naturel pour la faune et la flore. Si les agriculteurs y ont gagné, ce n’est pas le cas pour la biodiversité. En effet, les haies sont autant de corridors éco….
 

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L’Aigle – Entre terre et ciel

La ville de L’Aigle est la capitale du pays d’Ouche ornais. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Virginie Michelland

Extrait Patrimoine Normand n°128
Par Virginie Michelland.

 

La silhouette de la tour de l’église Saint-Martin s’élance vers le ciel, à côté de la tour de l’Horloge. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
La silhouette de la tour de l’église Saint-Martin s’élance vers le ciel, à côté de la tour de l’Horloge. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Petite capitale du pays d’Ouche ornais, la ville de L’Aigle puise en partie son identité dans les entrailles de ce sol généreux qui a fourni du travail à ses artisans. Comme le rapace dont elle porte le nom, elle n’en tutoie pas moins les cieux, qui ont même pu lui tomber sur la tête…

La légende aux sources de l’histoire

Tout commence par l’arrivée au Xe siècle des reliques de saint Porcien. Ce moine auvergnat du vie siècle est un esclave affranchi et martyrisé, à l’origine de plusieurs miracles… Des pèlerins se seraient emparés furtivement de fragments de ses ossements. Après avoir franchi la Risle, ils auraient été poussés par une force supérieure à s’arrêter à L’Aigle et à y déposer leur pieux larcin. La présence des reliques et l’élan bâtisseur de la période ducale débouchent sur la construction, au XIe siècle, d’une église romane primitive, qui remplace d’ailleurs une église encore plus ancienne. Le culte de saint Porcien perdure après la dispersion de ses ossements à la Révolution.

Demeurons encore un peu dans le registre de la légende pour évoquer un hypothétique nid d’aigle, découvert au sommet d’un arbre. Le rapace donne son nom à la ville et à ses habitants, les Aiglons… d’ailleurs globalement hostiles à Napoléon. De passage dans la ville, L’Aigle aurait expédié cavalièrement les festivités prévues en son ho…

 

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Marché de Dieppe – À bon port

Avec près de 600 km de côtes, la Normandie est la première région française en matière de pêche à la coquille Saint-Jacques, et le port de Dieppe détient le record avec plus de 3500 tonnes vendues à la criée annuellement. (© Giada Connestari – Dieppe-Normandie Tourisme)


Jean-Luc Péchinot

Extrait Patrimoine Normand n°128
Par Jean-Luc Péchinot.

 

’or blanc, c’est le nom qu’on lui donne parfois. Une noix de Saint-Jacques qui s’habille là en Label Rouge et dont le corail allume une assiette de son orange solaire. (Photo Laurent Corbin © Patrimoine Normand)
L’or blanc, c’est le nom qu’on lui donne parfois. Une noix de Saint-Jacques qui s’habille là en Label Rouge et dont le corail allume une assiette de son orange solaire. (Photo Laurent Corbin © Patrimoine Normand)

La Saint-Jacques en est la reine. Premier port coquillier de France, Dieppe tient du phare absolu pour l’amateur de poissons, coquillages et crustacés.

Poisson dieppois, poisson de choix » : si, sur la forme, le slogan ramène à la réclame des années soixante, sur le fond il n’a rien perdu de sa vérité. Où mieux qu’ici pourrait-on trouver plus belle marée ? De dorade grise en grondin rouge et lieu jaune, de turbot en cabillaud et maquereau, en voguant de merlan en bar, lotte, sole, saint-pierre et autres homard, tourteau et bulot, la Manche offre là le meilleur d’elle-même. Une mer nourricière que sollicite une flotte de quatre-vingts chalutiers, fileurs et coquillards, la coquille Saint-Jacques étant en effet le produit phare de la pêche dieppoise, avec plus de 3500 tonnes débarquées chaque saison, qui donnaient lieu, autrefois, à des enchères données à la voix dans la halle à la marée. Cette criée est aujourd’hui informatisée et réservée aux mareyeurs et restaurateurs de Dieppe, du lundi au ven…

 

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Gérard Ferruel, sculpteur à la tronçonneuse

Le sculpteur Gérard Ferruel. La tronçonneuse caresse le bois pour restituer les moindres détails du sujet de la sculpture. (© Virginie Michelland)


Virginie Michelland

Extrait Patrimoine Normand n°128
Par Virginie Michelland.

 

Une tête d’Indien au milieu d’un verger bruissant des allées et venues des curieux participant à une fête de la Pomme : cette vision insolite a suffi à attirer notre attention sur Gérard Ferruel, sculpteur sur bois à la tronçonneuse, installé à Suré, dans son Orne natale. Une rencontre sympathique que nous avons souhaité partager…

Gérard, l’émondeur

Gérard est un homme des bois au sens noble du terme. Respirant ce milieu par tous les pores de sa peau, il y trouve la matière première pour ses créations (principalement réalisées à partir de séquoias, de thuyas ou de tilleuls) et de nombreux modèles, de l’écureuil sautillant au lapin agile, en passant par le hibou et le cerf majestueux.

« Doué pour le dessin (j’ai remporté à 9 ans le Prix des écoles dans cette discipline), je n’ai pas pu m’y consacrer. Pour mes parents agriculteurs, le métier d’artiste n’était pas un véritable métier. La ferme était en outre trop modeste pour que j’envisage de la reprendre. Je me suis donc tourné vers l’émondage ; un métier appris dès l’âge de 15 ans auprès des an…

 

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L’aître de Brisgaret à Montivilliers

Dans la campagne de Montivilliers se dresse encore l’aître de Brisgaret. (© Érik Follain)


Erik Follain

Extrait Patrimoine Normand n°128
Par Érik Follain.

 

Art macabre sur l’un des piliers de la galerie. Représentation allégorique de la mort. (© Érik Follain)
Art macabre sur l’un des piliers de la galerie. Représentation allégorique de la mort. (© Érik Follain)

L’aître médiéval est une cour liée à une église et entourée de galeries servant de charnier et d’ossuaire. Très peu d’entre eux ont traversé le temps, le plus célèbre étant celui de Saint-Maclou à Rouen. Découvrons maintenant celui, beaucoup moins connu, de Brisgaret, à Montivilliers.

Dérivé du latin atrium, cour intérieure des demeures antiques, l’aître est la cour rectangulaire associée à une église, à destination de cimetière et bordée de galeries couvertes, de chapelles funéraires et d’ossuaires. C’est donc un lieu qui associe sépultures et charniers unis par la même volonté de se rapprocher du lieu consacré que représente le sanctuaire chrétien quel qu’il soit (le plus fréquemment une église). L’aître est installé aussi bien en campagne qu’en ville. Contrairement aux caveaux et autres plates-tombes des plus riches ou des plus importants que l’on rencontre dans les lieux de culte, c’est l’anonymat qui règne dans les aîtres. En effet, les signes distinctifs des sépultures, tels que les croix, les pierres tombales ou encore les stèles n’apparaissent pas avant le courant du XVIe siècle, et se généralisent au XVIIIe siècle. Dans l’aître, c’est un incessant ballet d’inhumations qui s’entassent dans le sol et finissent dans les ossuaires environnants quand manque la place. En surface, les tombes restent invisibles, c’est pourquoi des marchés pouvaient s’y tenir. À l’époque moderne, par souci d’hygiène et par manque de place, les aîtres sont finalement condamnés et ferment. Les tombes seront parfois exhumées et transférées dans les cimetières périphériques deve…

 

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Discriminations à l’embauche et accès à l’emploi : état des lieux

« Le sentiment de discrimination est aujourd’hui largement répandu », prévient Anne Brunner, directrice des études à l’Observatoire des inégalités. Ainsi, une personne sur cinq dans la population âgée de 18 à 49 ans se souvient d’au moins une discrimination au cours de ces cinq dernières années, selon l’Ined et l’Insee. Un chiffre qui grimpe à 28% pour les descendants d’immigrés et à 32% pour les personnes nées outre-Mer. Focus sur le rapport sur les discriminations en France, publié pour la première fois par l’Observatoire des inégalités.

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Discussion Générale – Adoption Conclusions CMP Proposition de loi Restes Humains – 18 décembre 2023

Le lundi 18 décembre, Catherine Morin-Desailly a introduit la discussion visant à adopter les conclusions de la Commission mixte paritaire sur la proposition de loi qu’elle avait déposée avec ses collègues Max Brisson et Pierre Ouzoulias. Rapporteure au nom de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication, elle a salué le …

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Répartition de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau dans le cadre d’une installation de production d’électricité d’origine nucléaire

Mme Catherine Morin-Desailly attire l’attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la répartition de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER) dans le cadre d’une installation de production d’électricité d’origine nucléaire. Interpellée par des élus de son territoire, concernés par la construction de deux nouveaux …

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Coordonnées téléphoniques de l’Agglomération du 26 au 29 décembre

Image expliquant la manière de contacter l'Agglomération du 26 au 29 décembre

Du 26 au 29 décembre 2023, pour joindre par téléphone l’Agglomération Fécamp Caux Littoral, il faudra composer le : 06 14 20 36 10 qui remplace le numéro de standard habituel, en raison d’interventions informatiques. Les contacts mails restent opérationnels. L’accueil est ouvert au public du 26 au 29 décembre de 9h à 12h et […]

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Intégrez le Conseil Citoyen Participatif

APPEL A CANDIDATURE CONSEIL CITOYEN PARTICIPATIF DE RIVES-EN-SEINE Des places sont libres au sein du Conseil Citoyen Participatif. Si vous souhaitez intégrer le groupe, il faut adresser votre candidature à Monsieur le Maire, jusqu’au 31 décembre 2023. Les candidatures seront En savoir plus

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Intégrez le Conseil Citoyen Participatif

APPEL A CANDIDATURE CONSEIL CITOYEN PARTICIPATIF DE RIVES-EN-SEINE Des places sont libres au sein du Conseil Citoyen Participatif. Si vous souhaitez intégrer le groupe, il faut adresser votre candidature à Monsieur le Maire, jusqu’au 31 décembre 2023. Les candidatures seront En savoir plus

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Résidence d’architectes

Sanaé Nicolas et Lorène Chiron en résidence « Reconstruction 2024 » Sanae Nicolas et Lorène Chiron, diplômées d’État en architecture, sont lauréates de la résidence d’architecture « Reconstruction 2044 ». Elles seront accueillies en résidence par la Ville de Saint-Lô, Rives-en-Seine Ma Commune, et En savoir plus

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